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Critique de boudicca


« Lucille »... Un titre particulièrement évocateur pour ce dix-huitième volume de « Walking Dead » et qui n'est pas sans susciter un léger sentiment d'angoisse chez le lecteur qui aura sans aucun doute encore en mémoire les événements tragiques de l'album précédent. Si Kirkman nous a depuis un moment maintenant habitué à voir succéder à un tome riche en action et en émotion un ou deux volumes plus calmes destinés à faire retomber la pression, « Lucille » se fait cela dit pour une fois beaucoup plus passionnant et intriguant que les tomes de transition habituels. Serait-ce en raison de la présence de l'épisode « anniversaire » célébrant les dix ans de la série ? Toujours est-il que c'est un véritable plaisir de se replonger dans ce monde post-apocalyptique envahi de zombies dans lequel nos survivants ont fini par être confronté à un groupe contre lequel ils ont bien conscience de ne pas être de taille... Et la pilule est difficile à avaler, autant pour les personnages que pour nous, lecteurs, peu habitués à voir les fortes-têtes que sont Michonne, Andréa et bien sûr Rick endurer de telles humiliations sans broncher. On se rend cela dit bien vite compte qu'il ne s'agit là que d'une soumission de façade, et c'est avec impatience que j'attends de voir ce que Kirkman va bien pouvoir nous concocter pour les volumes à venir.

Sans surprise, cet album-se focalise essentiellement sur Negan, leader charismatique et cruel ayant fait une entrée fracassante dans le volume précédent. Difficile de ne pas se laisser séduire par cette petite incursion au sein d'une autre communauté ainsi que par ce personnage très dérangeant, aussi sadique et pervers que le Gouverneur mais le tout caché sous un verni de politesse et de générosité par lequel on se laisse parfois presque avoir. Comme souvent, c'est ce soin apporté à toute la galerie de personnages qui peuplent la série qui témoigne le mieux du talent de Kirkman qui réussit ici l'exploit de créer un personnage à la hauteur du célèbre et redouté Gouverneur. Ce dix-huitième volume est également l'occasion de redécouvrir le personnage de Carl, très enfantin par certains côtés mais possédant néanmoins une grande dureté née des épreuves endurés et des atrocités commises. Enfin, il est particulièrement intéressant de constater pour la première fois dans la série la mention du retour chez certaines communautés de pratiques archaïques qui paraissent complètement incongrues dans ce décor post-apocalyptique mais qui, en ce qui me concerne, m'ont particulièrement intriguée : le « peuple » s'inclinant devant son seigneur ; la pratique du marquage au fer, la présence de chevaliers en armure et même d'un roi...

Un excellent tome de transition qui laisse le lecteur avec une multitude d'interrogations mais encore et toujours captivé par l'univers et les personnages créés par Robert Kirkman. Et dire qu'il va falloir patienter encore six mois avant de pouvoir découvrir la suite des aventures de Rick et compagnie ! Heureusement que le coup d'envoi de la quatrième saison de la série télévisée diffusée par la chaîne américaine AMC sera lancé dans seulement quelque semaines...
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