Un ouvrage fort, qui semble à mi-chemin entre l'essai politique et le journal intime (l'intime n'est-il pas politique ?). Kiyémis, en parlant de son enfance où elle cumule deux caractéristiques pour lesquelles la société la stigmatise : le poids et la couleur de peau, vient souffler un vent d'air frais dans le paysage des sorties littéraires françaises.
Avec ce livre, on respire, on déconstruit, on espère aussi. Les lectures qu'elle évoque (bell hooks, Despentes,
Audre Lorde etc) sont des lectures que j'ai faites ces derniers mois, et le propos ne résonne alors que davantage.
C'est un témoignage honnête et brillant, qui se fait manifeste pour une vie plus douce, débarrassée des injonctions sur le corps, sa couleur, son poids, sa validité. La fin, sur le ton du "
I have a dream" de
Martin Luther King, est incroyablement parlante.
Je suis très heureuse de cette lecture.
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