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Critique de Djinn76


Une note un peu dissonante, je m'explique…J'avais commandé ce livre comme cadeau d'anniversaire pour une fillette qui allait fêter ses 11 ans…
Après pas mal de recherche, j'étais bien conscient que le roman incluait quelques éléments gay mais ça n'avait pas l'air d'être le principal… j'avais été convaincu par la quantité de critiques dithyrambiques et le statut de best-seller NYT…et puis surtout, l'édition collector semblait être un magnifique objet!
Quelle ne fut pas ma surprise, en recevant le livre, de découvrir la citation suivante en 4ème de couverture :
« J'ai adoré. C'est comme être blottie dans une grande couverture gay »
Il y a quand-même de la marge entre accepter les différences et en faire l'apologie.
Le livre, avec sa tranche imprimée, était effectivement superbe mais, dans le doute, j'ai préféré acheter un autre cadeau en catastrophe. Ça m'apprendra à commander en ligne!
Plutôt que de renvoyer le livre, j'ai décidé de le garder pour le lire moi-même et, qui sait, l'offrir à ma fille en fonction de ce que j'y découvre.

L'intrigue peut être résumée en quelques lignes : dans un monde dystopique où se côtoient des humains normaux et des humains dotés de magie, un inspecteur, Linus, est envoyé en mission dans un « orphelinat » pour créature magique. L'endroit est situé sur une ile paradisiaque et Linus, un parfait pion du système, va se transformer progressivement et tomber amoureux de l'endroit et de son directeur. Il laissera tout tomber pour venir s'y installer.

Rien de très original jusque-là… la majeure partie du livre décrit en long et en large la mission d'un mois et la transformation progressive de Linus au contact des habitants de l'ile…c'est long mais ça se laisse lire.
Ce qui m'ennuie surtout, c'est que le dénouement de l'histoire est bâclé dans la dernière centaine de pages…il s'y passe tellement de choses alors que jusque-là, on avait été habitué à un rythme assez lent.

Bref, c'est pas mal mais ça ne casse rien. J'ai un peu de mal à comprendre un tel engouement. Ça n'aurait peut-être pas été le cas si une directrice avait été à la tête de l'orphelinat…
Pour ce qui est de la "couverture gay", il faut bien admettre que cet aspect n'est pas le moteur principal de l'intrigue. Il est surtout présent dans la dernière partie du livre, quand tout se précipite. Ce qui me dérange un peu c'est son aspect prédominant et le fait qu'il soit présenté comme une évidence. Aucune romance hétéro ne vient offrir un contrepoint. Au contraire, en dernière minute, un couple de lesbiennes vient même faire son apparition alors que ça ne rajoute strictement rien à l'histoire.
Pour le reste, c'est pour le moins inhabituel de lire la description d'une romance entre deux hommes…ça ne me dérange pas mais j'attendrai quand-même quelques années avant de mettre ce roman entre les mains de ma fille…
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