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Critique de Ziliz


Ziliz
22 février 2015
« A en croire sa mère, elle serait la bâtarde la plus laide qui soit sur terre. » Voilà qui donne confiance en soi, à douze ans, et met sur de bons rails. La mère indigne de cette « fille sans nom » ne se contente pas de paroles assassines, elle frappe aussi ses enfants entre deux bitures, entre deux mecs, entre deux grossesses non désirées. Elle leur inflige des jeux idiots, les humilie, les fait trimer, les punit de sortie. La fille fuit, chaparde, finit toujours par revenir. Elle trouve une échappatoire dans la lecture des contes, se régale du Comte de Monte-Cristo. le petit frère de six ans subit, passif semble-t-il, et on n'ose imaginer les séquelles qu'il en gardera.

D'après la quatrième de couverture, on découvre avec ce roman « l'une des faces sombres de l'ex-RDA, où l'enfance n'avait pas sa place. » Je ne suis pas d'accord : de même que cette fille n'a pas de nom dans l'ouvrage, on imagine qu'elle pourrait vivre n'importe où, n'importe quand, avec une mère alcoolique et mauvaise - même pas en situation de grande pauvreté, juste instable psychologiquement et dangereuse pour son entourage. Sur la quatrième de couverture, toujours, on peut lire que ce roman est « d'une grande sobriété, sans pathos ni misérabilisme. » Je suis d'accord, cette fois, tellement d'accord que j'ai eu beau m'attacher à cette adolescente sensible et intelligente, je n'ai pas été émue en découvrant tous les drames qu'elle subit - indignée, révoltée mais pas véritablement émue.

Merci Edea ! ;-)
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