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Critique de Iansougourmer


Cauchemar nippon est un livre facile à lire mais qui ne m'aura pas laissé un souvenir impérissable. En outre, certains aspects du livre m'ont chagriné.

Daniel, touriste de passage au Japon, se retrouve doublement piégé au pays du soleil levant : il a perdu son passeport, ce qui l'oblige a travailler clandestinement en tant que professeur d'anglais dans un école miteuse ( sous les ordres de la tyrannique et pingre Mme Chiba. ) ; de plus il est forcé par la famille de sa petite amie japonaise keiko à épouser celle-ci.

Tout d'abord ce livre m'a déconcerté ; sur la quatrième de couverture il est écrit que ce livre est hilarant... le problème est qu'il ne m'a pas fait rire une seule fois ( excepté les passages concernant le personnage de Mme Chiba ), j'ai eu l'impression que le ton général du livre était plutôt grave...
Cependant je ne me suis pas formalisé de ce fait et j'ai poursuivi de bon coeur ma lecture...

Ce qui m'a le plus gêné dans ce livre est le fait que le Japon qui est vu est par les yeux de Daniel est une sorte de pays ultra-consummériste où les habitants vivent baignés de préjuges et usages réactionnaires et qui ne communiquent pas entre eux. J'admet que tout n'est pas rose au Japon, mais enfin certains des habitants sont forts sympathiques et le pays possède des aspects positifs ! C'est donc l'aspect quelque peu caricatural de ce livre qui m'a énervé.
En outre le personnage principal, Daniel, m'a agacé : il est indécis, apathique et en même temps se plaint et est arrogant par moments ! Et je doute que la famille de Keiko, la petite amie de Daniel, soit conforme à la famille normale japonaise.

Toutefois, ce livre possède des aspects plus séduisants.
Tout d'abord j'ai trouvé le personnage de Keiko juste. La discrétion et la timidité de la jeune fille qui a du mal à parler avec Daniel et ne peut pas s'opposer à sa famille, sont à la fois touchantes mais aussi symbolique d'une mentalité japonaise qui veut que les individus expriment peu leurs états d'âme et se soumettent à la société, la famille... de plus, on sent chez Keiko une fragilité émouvante, on a envie de l'aider, elle nous semble frêle et enfantine.
En outre, ce livre, même s'il en fait trop, met en lumière la difficulté qu'a un étranger occidental, un gaijin, à s'intégrer dans la société japonaise, qui est en effet assez fermée. Cependant je pense que le message du livre est trop pessimiste : on peut, certes avec des efforts, s'intégrer et vivre au Japon. C'est que ce Daniel est tellement benêt qu'il ne sait pas quoi faire pour adopter la réponse adéquate face à toutes les situations !

Au final, c'est un roman qui a de bonnes intentions mais qui malheureusement est quelque peu malhabile...
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