Quelle claque!
Il y a des romans qu'on attend pendant des mois et, au final, l'alchimie n'est pas au rendez-vous et d'autres que l'on attend pas mais avec lesquels la rencontre est une évidence.Ce fut le cas avec
La jongleuse de
Jessica Knossow.
La jongleuse, c'est LA femme multiple que l'on connaît tous, la soeur, la fille, l'épouse, la mère, celle qui travaille. La femme qui croule sous toutes ces injonctions a tout réussir, à tout accomplir.
La balle de
la jongleuse m'a saisie à la gorge dès les premières pages. J'ai dévoré ce roman d'une traite, un noeud dans l'oesophage, les mains tremblantes et le coeur au bord des larmes.
Jessica Knossow a su toucher
la jongleuse en moi par sa plume efficace, directe mais si poétique. En alternant le récit à la troisième et à la première personne, comme si on atterrissait par moment dans les pensées les plus intimes d'Ophélie, le personnage principal,
Jessica Knossow apporte beaucoup de réalisme et d'émotion à son récit.
En peu de mots (seulement 140 pages), mais des mots si justes et si subtils, ce roman m'a secouée et émue aux larmes. J'ai ressenti tout le panel des émotions d'Ophélie, sa détresse de fille, de soeur, le tsunami de devenir mère, cet amour dévastateur et sans limite pour ses enfants, sa frustration d'être incomprise par l'homme qu'elle aime, sa rage d'être entravée dans son évolution professionnelle, la lourdeur de toutes ses responsabilités qui l'écrasent, son sentiment de ne pas être à la hauteur…
Un roman percutant que toute femme devrait lire, pour savoir à quoi s'attendre et peut-être s'armer afin de faire face à la vie et à la réalité de son quotidien !