Citations sur Marionnettiste (48)
La femme est une question sans réponse et ça ne me plait pas. Un bon enquêteur ne laisse pas de question sans réponse. Et les aveux du psy ont été extorqués. Et l’épouse n’a pas d’alibi.
Qu’il ait avoué sous la contrainte de la menace physique n’enlevait rien à la pertinence de ses aveux. Pour Petitjean tout cela était du temps perdu, le psy était coupable, point barre. Face à ce manque flagrant de motivation, le commissaire avait préféré confier la suite de l’enquête à Brice Cranier plutôt que d’ordonner à Petitjean de poursuivre les investigations. Le commissaire connaissait bien le capitaine, il aurait à coup sûr salopé le boulot.
Ce crétin n’a même pas été foutu d’empêcher une putain de nana à particule de faire mieux que lui). Et c’est le psy qui avait fait le coup ! J’aurais dû m’en douter. Je le sais pourtant que ce sont tous des malades ! Pour l’instant, il n’a pas encore avoué, pourvu qu’il ne le fasse pas avant mon arrivée, parce que moi je lui ferai cracher la vérité, aussi vrai que je m’appelle Petitjean et comme ça l’honneur de conclure l’affaire me reviendra.
L’affaire me parait claire : un taré a poussé un homme sous le train et je te fous mon billet qu’on ne saura jamais pourquoi, parce qu’on ne sait jamais ce qui se passe dans la tête des tarés. C’est d’ailleurs pour ça qu’on les appelle des tarés. D’après le conducteur du train, le fou aurait entraîné l’autre homme parce qu’il était sur sa trajectoire, sans l’avoir spécifiquement ciblé.
Selon ses propres dires, il ne supportait plus son métier, il ne supportait plus d’entendre ses patients se plaindre de leur vie et en serait arrivé à la conclusion effarante que, puisqu’ils se plaignaient de la vie, ils seraient plus heureux en étant morts. Il avait décidé d’aider certains d’entre eux à « passer de l’autre côté » et avait choisi de commencer par Dimier, qu’il avait manipulé afin qu’il se jette sous un RER.
Je ne rencontre que des gens qui se plaignent de leur vie alors qu’ils en sont les responsables. Ce sont leurs choix de vie qui les ont menés précisément où ils sont. Alors j’ai pensé que puisque la vie leur pesait tant, ils n’avaient qu’à se suicider, c’est logique, non ?
Tu as l’opportunité, tu as le moyen et je sais que c’est toi qui as manipulé Dimier. Je ne sais juste pas pourquoi, mais tout le monde sait que les psys sont des malades qui s’ignorent. Des tarés, et comme pour tous les tarés, on ne comprendra peut-être jamais ta motivation.
Tout psy qu’il est, son langage corporel m’indique qu’il est à point maintenant, tout près de craquer. Petitjean porta l’estocade, tout d’abord en parlant calmement.
Vous n’avez pas d’alibi et si on vous demande de résumer le livre que vous prétendez avoir lu, vous n’aurez aucun mal à le faire puisqu’il s’agit d’un ouvrage référence faisant partie du cœur de votre métier.
Je suis retenu ici depuis hier soir dans des conditions indignes, j’ai eu droit à un sandwich desséché hier soir et pareil ce matin. Je porte les mêmes vêtements depuis hier matin, je n’ai pas pu faire de toilette ni me raser, votre comportement envers moi est odieux, je ne comprends pas ce que je fais là.