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Critique de Benardo


Il y a des livres qui nous enchantent dès les premiers moments, où on se sent happé par quelque chose qui parle profondément en nous. Mais qu'est-ce donc ? Et bien ce n'est pas le plus important à mes yeux, ce qui compte étant cette sensation que l'on ressent à la lecture et en tournant les pages. Cette immersion rapide dans un monde qui parle à notre coeur, à notre corp, telle une musique que l'on écoute encore et encore.

Bon, j'en fais peut-être un peu trop, mais pas tant que ça ! On est clairement là-dessus avec le Veilleur des Brumes, cette oeuvre adaptée d'un court métrage des mêmes auteurs. Et s'intéresser un peu à ces deux-là permet de comprendre un peu plus ces sentiments vécus à la lecture.

Robert Kondo, Californien de son état, bossait chez Pixar. Il a été par exemple, directeur artistique sur Ratatouille ou Toy Story 3. Son compère, Daisuke “Dice” Tsutsumi, était lui aussi directeur artistique pour Pixar, et sur Toy Story 3 aussi. Et c'est sûrement ce film qui aura marqué la rencontre des deux. Sinon, pour la petite histoire, Tsutsumi, originaire du Japon, est marié à la nièce de Don Miyazaki !

C'est ainsi qu'en 2014, après avoir monté leur studio « Tonko House », ces deux anciens de Pixar décident d'écrire un film d'animation indépendant de 18 minutes : the Dam Keeper ou le Veilleur des Brumes. Un très joli film, tout en émotion, qui a d'ailleurs eu une nomination aux Oscars 2015 dans la catégorie court métrage animation.

Puis en 2017, l'univers et certains personnages sont repris dans une bande dessinée en 3 tomes. le fond et la forme restent, mais l'histoire prend de l'ampleur et nous plonge dans une tendre aventure remplie de rencontres, tantôt heureuses, tantôt moins, dirons nous.

Les personnages sont (très) attachants, les thèmes abordés sont divers (responsabilité écologique, liens familiaux, la mort, l'amitié) et tous empreints d'une douce caresse. Une caresse parfois bien triste et assez noire pour un livre jeunesse. Mais il ne faudrait tout de même pas hésiter à l'offrir à un ou une enfant de 11/12 ans, car la noirceur du livre sert aussi à en accentuer toute la beauté, sans jamais verser dans le pathos non plus.

Le tout est porté par des dessins simplement magnifiques, certaines pages ou doubles pages sont même époustouflantes. Et j'en rajoute à peine ! Il faut dire qu'au départ j'étais un peu étonné en voyant que planches et dessins étaient faites sous Photoshop ; notamment avec les 1ères cases (je n'avais alors pas encore vu le court métrage). Ce sentiment est vite parti et je n'aurai jamais cru que des dessins sous Photoshop pouvaient mettre le lecteur dans un tel état de contemplation.

Il me tarde de les relire un jour avec mon fils qui aura grandi, et en attendant on va se regarder une autre création des studios Tonko : Oni : Légendes du tonnerre

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