AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Franz


Zombi à bobo.
A 35 balais, bien sonné, Mattt Konture souffre d'être seul dans son « deux pièces aux faux-plafonds laids ». Privé de son enfant, il n'est plus un père mais un mort-vivant faisant du surplace dans une vie qui s'enlise. Musiques et bédés ne peuvent l'extirper de sa solitude et de ses pensées morbides. La catharsis de l'écriture et du dessin, la bande dessinée autobiographique dans laquelle il excelle, le coupe encore davantage d'une vie à vivre. Les fêtes avec les potes ne le rendent pas plus communicatif pour autant, lui-même ne se sentant d'aucun intérêt, d'aucune consistance. Sa timidité et son manque de confiance le rendent vulnérable et lorsqu'une femme manifeste de l'intérêt, il se coupe de ses moyens. La rencontre avec Libertille le montre sans détour. Heureusement, « le zizi de Bart entre dans Libertille » mais l'esseulement le taraude toujours. Ses tergiversations autour de son nombrilisme, de son impudeur à s'exposer nu, de l'artificialité du procédé autobiographique en bédé ne le sortent pas d'une fatigue existentielle chronique : « Je me sens vieux, fatigué… Suis-je malade ? ».
Etrangement, l'auto-psy du Mattt est touchante car les maladresses d'écriture, les fautes d'orthographe, le questionnement naïf, le dessin fouillis, les cases surchargées d'écriture rehaussent un procédé habituellement éculé où la pose, le narcissisme, le style académique tuent dans l'oeuf la spontanéité et la fraîcheur. le travail artisanal de l'auteur renforce l'empathie éprouvée par le lecteur à son égard. Il sera difficile d'égaler une telle prouesse. Dors bien Mattt et à bientôt !
Commenter  J’apprécie          50



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}