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Critique de Trollibi
« Je réalise que, quand je décris Stéphanie à des proches ou à des inconnus, que je leur dis qu'elle est incroyable, je tiens à toujours préciser que cela n'est pas lié à de l'admiration ou à notre gémellité, mais au simple constat qu'elle est vraiment incroyable et que je n'ai jusqu'à présent rencontré personne d'autre comme elle. Je souhaite à tout le monde de croiser le chemin de quelqu'un comme Stéphanie dans sa vie. » (p.69)
Stéphanie a 28 ans et, pour la cinquième fois, elle doit se faire opérer d'un cancer. Elle aime la vie et elle affronte cette nouvelle épreuve avec beaucoup de courage et de force, soutenue par Pierre, son petit ami, et entourée de sa famille. Sa soeur jumelle, Hélène, vit la situation beaucoup plus difficilement. Elle se sent impuissante face à la maladie de sa soeur qu'elle vit comme une injustice. « Pourquoi Stéphanie ? Pourquoi pas moi ? » (p.16)
Je ne suis en général pas trop attirée par les livres qui évoquent le cancer ou la maladie. Trop de tristesse et d'émotion, sans doute. Mais j'ai eu l'occasion d'entendre Pierre Koole Paulus parler du combat de son épouse et de la genèse de ce récit de vie très court mais tellement intense. Leur histoire m'a touchée et je me suis donc dit que, pour une fois, j'allais me plonger dans une histoire vraie qui parle du cancer.
« Dans les yeux d'une jumelle » nous ouvre les portes de l'intimité de Stéphanie, au travers des yeux d'Hélène : l'opération, les douleurs, la convalescence, la découverte de la maladie, le courage dont fait preuve Stéphanie face à cette épreuve, son amour pour ses proches et pour la vie. Mais surtout, au travers de son récit, Pierre Koole Paulus pose des mots sur le ressenti d'Hélène. Comment faire face à la maladie d'une soeur (jumelle qui plus est) ? Comment ne pas se sentir coupable de se plaindre des petits problèmes du quotidien alors qu'elle souffre ? Comment vivre cette période pleine d'angoisse pour elle alors qu'elle semble si forte ? « Tu as le droit de plaindre » a dit Stéphanie à Hélène, qui se répète cette phrase comme un mantra mais c'est difficile de s'en convaincre et de ne pas se sentir révoltée, triste et impuissante. Même si ce récit évoque sans fard le cancer et tous les sentiments qu'il charrie avec lui, il y a beaucoup de pudeur, de douceur et de sensibilité dans l'écriture de Pierre Koole Paulus. Et il y a surtout beaucoup d'amour et d'espoir.
En refermant « Dans les yeux d'une jumelle », je n'ai pas pu m'empêcher de songer qu'il faut du courage pour affronter la maladie d'un proche et qu'il en faut plus encore pour oser en parler et livrer ses sentiments au regard des lecteurs.
(Centre Culturel de Huy, « Les Matins du Livre », Décembre 2021)
Stéphanie a 28 ans et, pour la cinquième fois, elle doit se faire opérer d'un cancer. Elle aime la vie et elle affronte cette nouvelle épreuve avec beaucoup de courage et de force, soutenue par Pierre, son petit ami, et entourée de sa famille. Sa soeur jumelle, Hélène, vit la situation beaucoup plus difficilement. Elle se sent impuissante face à la maladie de sa soeur qu'elle vit comme une injustice. « Pourquoi Stéphanie ? Pourquoi pas moi ? » (p.16)
Je ne suis en général pas trop attirée par les livres qui évoquent le cancer ou la maladie. Trop de tristesse et d'émotion, sans doute. Mais j'ai eu l'occasion d'entendre Pierre Koole Paulus parler du combat de son épouse et de la genèse de ce récit de vie très court mais tellement intense. Leur histoire m'a touchée et je me suis donc dit que, pour une fois, j'allais me plonger dans une histoire vraie qui parle du cancer.
« Dans les yeux d'une jumelle » nous ouvre les portes de l'intimité de Stéphanie, au travers des yeux d'Hélène : l'opération, les douleurs, la convalescence, la découverte de la maladie, le courage dont fait preuve Stéphanie face à cette épreuve, son amour pour ses proches et pour la vie. Mais surtout, au travers de son récit, Pierre Koole Paulus pose des mots sur le ressenti d'Hélène. Comment faire face à la maladie d'une soeur (jumelle qui plus est) ? Comment ne pas se sentir coupable de se plaindre des petits problèmes du quotidien alors qu'elle souffre ? Comment vivre cette période pleine d'angoisse pour elle alors qu'elle semble si forte ? « Tu as le droit de plaindre » a dit Stéphanie à Hélène, qui se répète cette phrase comme un mantra mais c'est difficile de s'en convaincre et de ne pas se sentir révoltée, triste et impuissante. Même si ce récit évoque sans fard le cancer et tous les sentiments qu'il charrie avec lui, il y a beaucoup de pudeur, de douceur et de sensibilité dans l'écriture de Pierre Koole Paulus. Et il y a surtout beaucoup d'amour et d'espoir.
En refermant « Dans les yeux d'une jumelle », je n'ai pas pu m'empêcher de songer qu'il faut du courage pour affronter la maladie d'un proche et qu'il en faut plus encore pour oser en parler et livrer ses sentiments au regard des lecteurs.
(Centre Culturel de Huy, « Les Matins du Livre », Décembre 2021)
