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Critique de Elsaragon


Un village de Thaïlande, non loin de Bangkok. C'est là que vivait Fak, entre espoir, reconnaissance et déchéance.
Lui qui voulait être bonze, se sent de par le décès de son père, l'obligation de quitter la robe pour s'occuper de sa belle-mère, Ma'ame Somsong.
Et c'est là que l'ostracisme débute. Ma'ame Somsong est particulière, pas tout à fait « dans les cases », autrement dit un peu simple d'esprit. Elle s'exhibe à tout va, collectionne des objets hétéroclites, ne ressent que peu des valeurs traditionnelles du village.
Et Fak, qui, fidèle au cinq préceptes qui lui ont été inculqués, ne fait que l'accueillir sans jamais avoir de relation intime avec elle.

Mais c'est sans compter sur la bêtise villageoise qui ne voit en lui que l'homme qui a pris comme femme la veuve de son père.

Ayant hérité de la fonction de concierge de l'école, il mettait tout son coeur à servir autrui, souvent sans dédommagement, cela lui paraissait naturel. Au fil du récit, et au fil de sa perdition, il se voit nié et renié par tous. Son étrange couple avec sa belle-mère que personne ne comprend et, découlant de cela, le fait que personne ne soit présent à la crémation de son père vont le conduire à sa perte.

Jour fatidique pour lui, car l'oncle Kaï, le fossoyeur, souhaitant l'aider à passer ce cap, lui offre un verre d'alcool de riz. Ce sera alors le début d'une lente et longue déchéance, car Fak va trouver dans ce liquide de quoi oublier un peu et puis tout, jusqu'à s'oublier lui-même, ne prenant plus soin de lui, négligeant toutes ses obligations.

Une double lecture peut être faite sur ce roman. D'un côté, l'ostracisme et de l'autre, la longue descente aux enfers d'un homme sous l'emprise de l'alcool, qui lutte et qui finit par abandonner.
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