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Critique de traversay


Des bruits dans une nuit africaine. Inquiétants. Des animaux, des humains ou simplement le vent dans les arbres ? Souvent, Joni, la narratrice du roman de Ariëlla Kornmehl, le mois des papillons, est réveillée par ces bruits qui lui rappellent qu'elle est seule, sans défense, blanche de peau et une proie facile pour des agresseurs invisibles. le jour, c'est autre chose : Joni a tissé des liens avec Zanele, qui vient des townships. Une connivence, une esquisse d'amitié s'est nouée entre ces deux femmes si différentes ; l'une, néerlandaise, en exil sentimental, qui passe sa vie à l'hôpital, l'autre, zouloue qui a fui la violence d'un mari violent. Rien en commun ? Pas si sûr, la douleur est leur passé, la vie au jour le jour est leur présent. Singulier dialogue que celui de ces deux femmes que Ariëlla Kornmehl raconte à mi-voix, dans un style qui chuchote parce que les cris ne franchissent pas la gorge. Sans tambour ni vuvuzela, la romancière, qui a elle-même vécu en Afrique du Sud, dit le désarroi, la peur et aussi le désir, viscéral, d'une peau à caresser, pour éloigner les bruits de la nuit. C'est un roman sensuel, sinueux, intense où la violence, on ne sait ni quand ni où, peut sourdre à tout moment.
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