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Critique de Thrinecis


Pour sauver sa peau, Victor a du quitter Kiev précipitamment et embarquer pour l'Antarctique à la place de Micha, son manchot royal qu'il souhaitait ramener dans son habitat naturel. A la base Vernadsky, Victor rencontre un ancien banquier moscovite qui se meurt lentement d'un empoisonnement et lui confie une lettre à remettre à son épouse. Quelque temps plus tard, Victor rentre à Kiev pour y rechercher son cher Micha. Mais le manchot a disparu, vraisemblablement à Moscou. Victor suit ses traces à Moscou et tombe entre les mains d'un homme politique mafieux qui le charge de mener sa campagne de communication en vue des élections à venir. Les pérégrinations de Victor se poursuivent ensuite jusqu'en Tchétchénie...

Une suite réussie et toujours aussi désenchantée du Pingouin, où Victor déambule dans les milieux corrompus et criminels, enrôlé de force, prenant sa part dans les basses besognes ou les combines du pouvoir sans le vouloir, mais se gardant de juger ouvertement pour ne pas perdre la vie et pour atteindre son objectif : retrouver Micha ! Désabusé, alcoolique et déprimé, Victor réussit pourtant à mener quelques bonnes actions, mais peine à s'occuper de sa fille adoptive Sonia et à lui assurer un foyer stable.

Contrairement au 1er tome, l'absurde a quasiment disparu pour faire place à des pages plus sombres – surtout celles relatives à son enrôlement forcé en Tchétchénie – qui dénoncent la noirceur des hommes politiques et l'horreur de la guerre. On y décèle aussi une certaine nostalgie pour "l'ordre" soviétique. Les seules lueurs d'espoir et touches de tendresse émanent de Sonia, cette improbable et courageuse petite fille qui s'adapte si bien à tous les abandons successifs qu'elle vit.

J'ai regretté que Micha avec son regard triste et expressif ne soit pas plus présent dans ce 2ème tome, ce qui est logique en soi puisqu'il s'agit de le retrouver ! Sa présence muette incarnait la conscience bien abîmée de son maître et l'humanisait. Finalement, c'est bien lui, Micha, ce bel oiseau, que l'on regrette le plus en refermant ce livre.

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