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Critique de marina53


D'un côté, le capitaine Vladimir Radiche, surnommé Zéro, de la section criminelle du Havre. D'une froideur implacable. Son objectif : démanteler le trafic de drogue et de prostitution de Khaledzaoui.
De l'autre, Milovan. Un jeune homme encore traumatisé par le massacre de sa famille par des militaires serbes. Aujourd'hui, poussé par son père adoptif, il contacte l'avocate de l'ONG Dignité et Justice, Irena Ilić, qui vient tout juste de permettre l'arrestation du criminel de guerre, Vladislas Krakić, afin de l'aider à retrouver le responsable de la mort de sa famille, Dragoljub, le meneur des Lions de Serbie.
Au centre, le Manufacturier. Son passe-temps favori : mettre en ligne sur le Dark Web ses mises en scène criminelles d'une infâme barbarie.

Glaçant au possible, d'une violence sans nom, d'une noirceur implacable, ce Manufacturier frappe fort. Inspiré de faits réels (l'on n'ose imagine jusqu'à quel point l'auteur s'est basé sur ces faits), ce roman traite aussi bien du constat alarmant de tous ces trafics (drogue ou prostitution) qui pullulent, de tous ces trafiquants sans état d'âme, mais aussi de la guerre, ici celle qui s'est jouée en ex-Yougoslavie et qui a vu les peuples s'entretuer, faisant des milliers de morts. Dans cette ambiance extrêmement tendue, vengeresse, les personnages, tout d'une incroyable force et aura, sont parfaitement dépeints, l'auteur semant ici et là quelques doutes les concernant, que ce soit l'avocate dont le seul but est de coffrer les criminels de guerre, le capitaine Radiche, homme détestable au possible, l'énigmatique et effroyable manufacturier ou encore Milovan, un jeune homme traumatisé qui cherche à obtenir réparation. Mathias Köping joue avec nos nerfs tout au long de ces 550 pages mais aussi nos acquis pour nous en mettre plein la vue au derniers tiers.
Un roman sans aucun état d'âme...
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