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Citations sur Hors-Service (20)

Peut-être n'est-ce pas le volume réel qui compte, en viens-je à penser, peut-être est-ce seulement la perception qu'on en a. Question d'une haute intensité méta-physique.
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Pense un peu à la façon dont les gens peuvent influencer la vie des autres. Par exemple, quand on tombe amoureux. La responsabilité énorme que cela signifie de s'introduire dans la vie de quelqu'un. On s'attache à un autre être humain, et on devient acteur de son histoire. Quelle responsabilité, quel pouvoir de changer la vie de quelqu'un d'autre, en bien ou en mal.
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Bengt-​Göran Arvid­sson n’a jamais voulu entendre parler des nouvelles méthodes. Et pour­tant ses élèves l’adorent. Quand il passe dans les couloirs, ils se séparent comme la mer rouge devant le bâton de Moïse. Et ils le suivent, ils le suivraient quarante ans dans le désert s’il le fallait. Et ils l’écoutent atten­ti­ve­ment, en silence. Ils savent que leur silence sera récom­pensé. Parce que Bengt-​Göran « raconte » il n’enseigne pas. Il raconte.
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Il arrive qu’Erik, quand il lit un livre après moi, enrage à cause des anno­ta­tions que j’écris à la main dans les marges. Un petit point d’exclamation par-​ci, une étoile par-​là. Un point d’interrogation en face d’une phrase à la construc­tion alam­bi­quée. Une méta­phore origi­nale discrè­te­ment souli­gnée. Si un passage entier est inté­res­sant, je le marque d’un trait verti­cal dans la marge. Il prétend que perturbe sa lecture. Il fulmine, ne veut pas de mes « panneaux indi­ca­teurs ». Alors que je prends soin d’utiliser un crayon bien pointu pour écrire de petits signes, d’une écri­ture soignée qui ne peut gêner personne.
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Si je ne sors pas avant lundi matin, j'aurais passé environ soixante heures ici. C'est long. Deux jours et demi. Un être humain peut survivre bien plus de temps que cela. C'est vraiment triste. Deux décilitres de crème et un citron. J'avais sorti des filets de saumon du congélateur. Sont-ils toujours à côté de l'évier ? Quelqu'un les a -t-il pris ? Est-ce qu'ils les ont mangés ? Quelle heure peut-il être ? Si seulement je savais combien d'heures j'ai passé ici. Je sais que j'ai dormi un moment, mais je ne sais pas combien de temps. Est-ce qu'on est déjà samedi ? Le citron n'est vraiment pas recommandé quand on a le ventre vide. je pourrais peut-être prendre un peu de crème. Juste pour que les sensations les plus désagréables de la faim disparaissent. C'est un emballage rectangulaire banal. Je me souviens que je m'énerve toujours quand les gens disent que ces emballages sont tétraédriques. Un tétraèdre a quatre côtés, pas six. Un tétraèdre ressemble à une pyramide régulière à base triangulaire. C'est comme ça et pas autrement.
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Il voulait rencontrer des gens heureux. Qui apportaient quelque chose de nouveau à sa vie, qui donnaient plus qu'ils ne prenaient. Qui ne posaient pas d'exigences démesurées. Qui ne se plaignaient pas de mille choses. Qui riaient quand quelqu'un disait quelque chose de drôle.
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Le téléphone est un moyen particulièrement économique d’avoir des
relations avec des gens. C’est ce que dit Aurora. Avant tout, on gagne du
temps : on n’a pas besoin ni de se déplacer où que ce soit, ni de s’inviter les
uns les autres à boire un verre, ni de servir des boulettes de viande, ni de
faire le ménage en catastrophe, ni de parler de la pluie et du beau temps
pendant une demi-heure avant d’en arriver au fait. Et, en un clin d’œil, à
peine a-t-on reposé le combiné, on est de retour chez soi. Il n’est même pas
question d’expliquer cela à Erik. Les hommes n’y comprennent rien.
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[...] Tu t’en souviens peut-être : mon père avait vraiment un gros nez et une barbe irrégulière, et des mains gigantesques, il disait lui-même que Dieu
n’avait plus eu assez de papier de verre sous la main pour faire les finitions,
mais s’il le voulait, il pouvait être le plus bel homme du monde… »
Eva-Lena essayait de se souvenir de l’apparence du père d’Aurora.
Quelque chose entre Frankenstein et Alfred Hitchcock.
« ... et avoir une démarche gracieuse s’il en avait envie.
Presque féminine. »
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Toute ma vie, j'ai pensé que le bonheur était une fiction. Que cela n'existait que dans les films. Et que la plupart des gens tournaient autour - comme moi - trouvant la vie fondamentalement et inéluctablement triste. Et que tous ceux qui courent après le bonheur le font au détriment du reste. Et que si quelqu'un croit vraiment qu'il est heureux, il comprend ensuite que ce n'était qu'une chimère. Quelque chose de passager.
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Partir à vélo avec un grand groupe d'élèves, c'est à l'image de la vie elle-même : impossible de former un groupe homogène. Certains pédalaient comme si c'était une compétition. Avant même que les plus lents n'aient eu le temps de s'asseoir sur leur vélo, plusieurs avaient déjà disparu dans le premier virage. Quelques poursuivants essayèrent de tenir le même rythme mais furent vite distanciés.
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