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Critique de Electra


C'est dans le cadre du Prix des Lecteurs que j'ai reçu le deuxième roman de Mirjam Kristensen, Un après-midi d'automne. J'ai eu un bon pressentiment en lisant la quatrième de couverture et j'étais ravie de lire un roman norvégien même si l'action se situe bien loin d'Oslo.

Rakel et Hans Olav sont jeunes. Mariés depuis cinq ans, ils réalisent leur rêve en s'offrant un voyage à New York. Rakel veut absolument découvrir Central Park or tous deux ignorent la taille immense du parc, il fait froid et Hans Olav en a marre. Apparait alors devant eux l'entrée du MET (Metropolitan Museum of Art) – Hans Olav est soulagé. le jeune couple s'engouffre dans le ce lieu mythique et Hans Olav dirige immédiatement leurs pas vers une salle consacrée aux peintures de Georges de la Tour. Il fait alors une confidence à sa femme : il est obsédé par une toile du maître : la Madeleine pénitente. Effectivement, à sa vue, le jeune homme fonce et s'approche si près de la toile qu'il fait lever la gardienne de son siège. Il est comme hypnotisé par cette jeune femme éclairée à la bougie. Il ne la quitte plus des yeux. Rakel souhaite profiter du reste du musée et face à l'immobilité de son époux s'absente en prétextant un besoin urgent. Hans Olav lui promet d'être là à son retour. Mais lorsque Rakel retrouve la salle Georges de la Tour, son époux a disparu.

C'est là que le thriller commence et le génie de Mirjam Kristensen qui disserte avec talent et une précision de chirurgien chaque étape que va vivre Rakel au fil des heures depuis la disparition de son époux. Rakel va parcourir inlassablement les nombreuses salles du musée jusqu'à sa fermeture. Choquée, la jeune femme regagnera son hôtel comme anesthésiée. Ces heures vont se transformer en jours puis en semaines. Son mari s'est volatilisé. Vanished into the air comme on le dit en anglais. le lecteur est dans la tête de la jeune femme, qui ne sait plus par quel bout commencer. La police, les hôpitaux. Rakel va harceler la gardienne du musée qui finira par accepter de l'aider et lui confirmer qu'elle n'est pas folle. Mais son témoignage n'en sera plus que troublant : son mari a suivi une autre femme. Et que dire de ce libraire qui a trouvé le portefeuille d'Hans Olav sous un banc de Central Park ? Lui dit-il toute la vérité ? Rakel va le harceler à son tour. Et le vieil homme lui confiera un secret : il croit aux fantômes et a cru apercevoir celui de son époux.

Rakel trouve refuge chez une vieille amie de sa mère, elle-même distante et empêtrée dans ses problèmes personnels, mais cette dernière lui pose les questions qu'elle redoute et refuse de se poser : êtes-vous heureux en couple ? Est-il dépressif ? Pourrait-il avoir une maîtresse ? Et puis comment l'annoncer à la famille ? Ses parents et surtout le siens, son frère dont il est proche.

J'avoue, je n'ai pas pu lâcher le roman, étant comme une prolongation du personnage de Rakel – dans son inconscient. Me posant les mêmes questions, emportée dans le même tourbillon d'émotions ! Je suis rentrée chez moi le soir et j'ai repris ma lecture, totalement absorbée par cette quête.

n roman très fort et très beau. Un roman totalement à part dans mes dernières lectures. Même si parfois le comportement de Rakel m'interloquait, je la trouvais passive, peu combattante mais au final, je comprenais ce choc psychique – cette incapacité à accepter la réalité. Je ne vous raconte pas la fin, il se trouve que j'ai dévoré le livre comme un bon thriller. Mais il va bien au-delà.

J'ai décidé de me procurer sans tarder son premier livre, Les jours sont transparents.
Lien : http://www.tombeeduciel.com/..
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