1882, Tiszaeszlar, dans ce petit village hongrois où cohabitent juifs et chrétiens, la disparition de la jeune servante Eszter va engendrer un séisme mondial.
Le fils du bedeau de la synagogue affabule un sacrifice rituel réalisé par son père et d'autres sacrificateurs afin de mélanger au pain pascal le sang d'une jeune chrétienne. Est-ce le corps d'Eszter retrouvé sur la Tisza ou un cadavre déterré et revêtu de ses vêtements? Pour toucher la prime de 5000 florins ou pour disculper les juifs?
Ce pavé, écrit cinquante années après les faits, témoigne admirablement de l'ambiance de l'époque. Il est remarquable que dans un contexte férocement antisémite l'enquête et le procès aient pu être menés avec courage et grandeur.
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