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Critique de Flaubauski


Fin des années 1920, à Brooklyn. Sofia et Antonia, quasi du même âge, sont des enfants de la même Famille, celle de la mafia italienne qui s'y est patiemment constituée avec l'arrivée des premières familles à Ellis Island. Aussi proches que des soeurs, un drame Familial va cependant, pendant quelque temps, les éloigner, avant que l'âge, et leurs choix de vie, ne permettent leurs retrouvailles, d'abord dans la joie, puis dans la douleur, enfin dans le sang.

Double fresque familiale qui s'intéresse autant à l'histoire de deux familles des années 1930 à la fin des années 1940, par l'intermédiaire de leurs filles, sous fond de roman d'apprentissage, qu'à l'histoire De La Famille, de son fonctionnement, de ses codes, de ses secrets, de ses évolutions, le roman que nous propose Naomi Krupitsky est particulièrement riche, particulièrement bien documenté et narré, en plus de choisir un angle de vue intéressant parce que plus original, celui des femmes De La Famille. Bien évidemment, les parrains des divers quartiers ont leur place dans le récit, pour un minimum de crédibilité, mais ce sont finalement Sofia et Antonia, ainsi que leurs mères dans leur sillage, qui ont la part belle dans l'histoire, l'autrice prenant le parti, avec beaucoup de réussite, de nous les dépeindre dans leurs rôles dévolus dans le milieu - s'occuper de la famille pour la Famille -, mais aussi dans leur émancipation, réussie ou fantasmée, pour s'épanouir en tant que Femmes, et plus seulement en tant que Mères.

Ainsi, il est tant question, dans le roman, de la violence induite par le milieu décrit, violence parfois intraFamiliale en cas de trahison, ou de désir de liberté pour les hommes, que de la condition féminine, de ses évolutions laborieuses en trente années, qui plus est dans un environnement particulièrement cadré, quasi protocolaire, bien que criminel, qui poussera les amies vers les choix qu'elles ne souhaitaient pas de prime abord, l'une plus que l'autre.

Je remercie les éditions Gallimard et Babelio pour la découverte de ce roman, que j'ai beaucoup apprécié.
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