AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,77

sur 190 notes
5
18 avis
4
22 avis
3
9 avis
2
0 avis
1
1 avis
La famille, c'est avant tout un roman sur les femmes, ces mères nourricières pour leurs enfants et pour les membres de cette famille élargie qui oeuvre dans l'ombre dans les quartiers de Brooklyn. Les femmes de ces hommes de l'ombre vivent dans les limites de leur quartier et sous l'autorité de leurs maris car la mafia est affaire d'hommes.
Naomi Krupitsky raconte la vie de ces deux familles italo-américaines, les Colicchio et les Russo, étroitement liées par leur appartenance à la Famille, elle s'attache plus particulièrement à leurs deux fillettes, amies pour la vie : Sofia, indocile et curieuse de la vie, et Antonia, plus réservée et moins assurée que son amie.
« Sofia possède la franche luminosité du soleil, certaine de se lever, convaincue de pouvoir réveiller tout le monde. »
« Antonia se sent libre au côté de Sofia, qui est illuminée par une flamme intérieure à laquelle Antonia peut se réchauffer les mains et le visage. »
Les deux amies se comprennent à merveille et leur amitié grandit dans la distance que leur oppose les autres enfants.
Lorsque le père d'Antonia disparait brutalement, l'amitié survivra malgré le drame, malgré la dépression de Lina la mère d'Antonia. Cette amitié les protégera contre les vicissitudes de la vie.
Devenues jeunes filles, elles trouveront l'amour, amour sage et selon les règles tacites de son milieu pour Antonia qui jettera son dévolu sur Paolo, membre De La Famille. Amour interdit pour Sofia la rebelle qui choisira Saul, un exilé juif.
Enceintes en même temps, elles se demandent si elles sauront être mères à leur tour, pensant à leurs propres mères empêchées de vivre librement leur destin. Leur affection réciproque les aidera à surmonter cette épreuve et leurs enfants, Julia et Robbie, vivront dans la même proximité affective que leurs mères. Y a-t-il un destin commun et obligé pour toutes ces femmes de maffieux ?
Tandis que l'autrice se complait (un peu trop à mon goût) à nous raconter la vie intime de ces deux amies, qui est un échantillon de l'existence de toutes ces femmes issues de l'immigration et d'origine modeste, l'activité des hommes reste assez mystérieuse, comme un lieu de tous les dangers pour ces femmes qui attendent. Leur vie est tournée vers leur foyer et elles s'inquiètent pour leur mari et leurs enfants.
Les hommes, eux, vivent à l'extérieur, à toute heure du jour ou de la nuit. Chez eux, ce sont de bons pères de famille tandis que leur travail occulte les happe dans une violence passée sous silence. Il y a des règlements de compte, des enveloppes de billets qui passent d'une main à l'autre mais on ne connait pas les détails autour du racket sur les marchandises ou bien sur la vente d'alcool prohibé.
La seconde guerre mondiale change la donne et, après la prohibition, c'est le trafic des faux papiers pour les migrants qui fuient l'Europe à feu et à sang qui est plus rémunérateur pour la Famille.
Y a-t-il un destin commun et obligé pour toutes ces filles et femmes de maffieux ? On a l'impression que Sofia et Antonia, comme leurs mères avant elles, vivent dans une cage sous l'autorité des hommes. L'autrice a su recréer le destin de ces femmes en décrivant leur vie de l'intérieur au risque de perdre le lecteur avec tous les atermoiements de ses héroïnes.

Si l'autrice détaille l'intime avec précision, j'ai trouvé que l'écriture souffrait de longueurs qui m'ont assez vite lassée. Beaucoup de redondances aussi dans les pensées, les sentiments des personnages.
Si j'ai suivi avec intérêt le destin des personnages, si l'intrigue m'a tenue en haleine, je n'ai pas vraiment apprécié le dénouement trop convenu et dont le pathétique m'a laissée de marbre.
Je remercie les éditions Gallimard et Babelio pour cette lecture

Commenter  J’apprécie          683
« Ne parle pas à ceux qui ont les cheveux gominés en arrière. »
Ils sont tous De La Famille. de la mafia.
« J'aurais dû t'écouter, maman. »

C'est ce que pense Antonia et ce qu'aurait dû faire Sofia, les deux amies, pratiquement en état de soeur.
Naomi Krupitsky a écrit un roman captivant sur l'amitié, presque un manifeste de la sororité. Dans une introspection profonde elle perfore, ausculte et scrute les caractères et les comportements de la vie de ces deux femmes entières, des premiers baisers de leur mère à leurs premiers baisers de mère.
L'auteure interroge avec brio sur la difficulté de grandir, d'aimer, d'enfanter, de croire et de s'émanciper dans le Brooklyn des années 30 et 40 pendant la prohibition et la guerre en Europe quand on est Sofia, la fille de Joey et Antonia, la fille De Carlo, les seconds de Tommy Fanzio le capo mafieux spécialiste en trafic de marchandises, de gens et de juifs.
« Elles se sentent emportées par la rivière de leur vie. »
Que veulent-elles et surtout que peuvent-elles vraiment ?
C'est d'ailleurs toute l'ossature de l'intrigue aux divers retentissements. de la routine à la tragédie, de la dévotion à la rébellion.

Naomi Krupitsky décortique son sujet comme Joyce Carol Oates le ferait, c'est peut-être un peu moins sulfureux mais tout aussi jouissif.

Ces deux femmes ne vont finalement rien sacrifier, ni leur amitié, ni leur famille, ni La Famille mais elles seront à jamais tiraillées entre fierté et horreur.

Un réel plaisir de lecture aux phrases denses et puissantes qui invitent à la réflexion.

Par ailleurs, je suis touché des remerciements de l'auteure en fin d'ouvrage :
« Lecteurs, je ne peux pas croire que vous soyez là. Je suis reconnaissante et émue.
Merci est prodigieusement insuffisant. »

Merci à Babelio pour avoir été un élu de cette MC et à Gallimard de son envoi.
J'ai été enchanté d'être là.


Commenter  J’apprécie          589
La Famille, c'est une histoire d'amitié entre 2 petites filles : Sofia la fougueuse et Antonia la réfléchie. Comme dans La Malnata, le livre fleure bon l'Italie (les pasta sont de toutes les pages 😉).
L'histoire se déroule à New York, des années 30 à l'après guerre, au sein de la mafia italo-américaine. Il y est beaucoup question de sororité, d'honneur, de loyauté. Mais aussi de la difficulté de s'émanciper De La Famille.
Les états d'âmes des 2 héroïnes, leur vie quotidienne sont détaillés avec beaucoup d'intelligence. Et donnent une image négative de ce milieu où les perspectives féminines se limitent à la cuisine et à l'éducation des enfants. Même quand elles ont des envies d'évasion. La famille, en effet, est un cercle très protecteur (et très clos) !
Le contexte particulier donne à cette histoire d'amitié une tonalité très intéressante et addictive.
Une réussite. Une autrice à suivre.
Commenter  J’apprécie          420
Un premier roman plutôt réussi, je trouve. Je ne pensais pas m'intéresser à des membres de la mafia italienne établie à New-York. Ce fut pourtant le cas.

Il faut dire que le roman explore une branche de cette mafia de l'intérieur, à travers le destin de deux petites filles, dont les pères travaillent pour " La Famille". le récit s'échelonne sur vingt ans, de 1928 à 1948, de leur naissance à leur jeune âge adulte.

Sofia la tempétueuse et désordonnée, et Antonia la sage et pragmatique ( on verra bien sûr que ces traits de caractère peuvent être une apparence) sont plus que deux amies, presque des soeurs. Elles ont décidé , encore enfants, d'etre liées à vie. " Si je te vois, tu me vois", leur mantra , chacune derrière la cloison de leur chambre. Elles savent qu'elles mènent une vie à part, à l'école, on les évite. Leurs pères sont vus comme des bandits dangereux. Cela les unit d'autant plus.

J'ai beaucoup aimé suivre leur évolution, leur éloignement à l'adolescence, Sofia cherchant a plaire, Antonia se réfugiant dans les livres, brisée par la mort de son père. Puis leur rapprochement lors de leurs grossesses. L'auteure arrive subtilement à nous faire pénétrer dans leurs pensées, leurs désirs souvent contradictoires, leur envie d'autre chose, d'un ailleurs hors du carcan familial.

En parallèle, on fait la connaissance de leurs maris, tous deux englués dans la " Famille", rêvant de s'en détacher. Saul, le Juif déraciné ayant fui la guerre en Allemagne, m'a touchée.

Mais, évidemment, ces hommes , tout comme leurs prédécesseurs, ne peuvent s'empêcher de céder à la violence qui est en eux. Et des drames surviendront.

L'écriture est fluide, rythmée,les descriptions de l'intériorité des personnages fort justes et précises. Il m'a manqué un je ne sais quoi pour être vraiment conquise. Peut-être des passages un peu longs. Je pense en tout cas que Naomi Krupitsky a tout pour devenir une auteure de talent. Je remercie Babelio et les éditions Gallimard de m'avoir proposé ce livre .
Commenter  J’apprécie          364
Avant de commencer, je voudrais remercier les éditions Gallimard et Nicolas Hecht de Babelio d'avoir pensé à moi pour cette masse critique privilégiée.
*
On assiste ces dernières années à un mouvement littéraire visant à inscrire le point de vue des femmes dans l'Histoire. Ainsi toutes les époques, tous les lieux, du règne élisabéthain à la conquête de l'ouest, sont le cadre de nouveaux romans arpentant autrement des chemins que l'on ne connaissait qu'une paire de jeans sur les fesses, un colt dans la poche et de la testostérone à revendre. Désormais, on découvre que la même histoire peut être racontée autrement et que sous leurs fanfreluches, les femmes aussi étaient là. Signes des temps et aubaine éditoriale.
La Famille appartient à cette veine version New-York mafieux des années 40 et fait de ses personnages principaux Antonina et Sofia. Ainsi les querelles de gangs, les habitudes de travail musclées, la dévotion dominicale du Patron et les grandes tablées familiales du clan des Siciliens sont vues par celles qui, dans une culturelle cinématographique et livresque antérieure, ne jouaient que les utilités. La Parrain deviendrait-il La Marraine ?
Ne nous emballons pas.
On assistera aux premiers pas d'Antonina et de Sofia à l'école, à l'ébauche de leurs rêves de jeunes filles, leur mariage, leurs premiers enfants. On les verra tour à tour comme des individus singuliers et des membres presque indistincts De La Famille. Elles auront été affublées d'un caractère propre, de rêves légèrement différents (Sofia volcanique et séductrice, Antonina réservée et intellectuelle) qui laisseront imaginer au lecteur qu'elles se réaliseront individuellement.
Mais c'est compter sans les générations précédentes, sans la Famille, refuge et prison, qui continuera de les enserrer fermement dans sa nasse. Traditions, alliances, loyauté et nécessités économiques s'enchâssent pour refuser à chacun des personnages un autre destin que celui pour lequel il a été programmé : Récurer des éviers sales et faire la pasta pour ces dames. Terroriser les commerçants impécunieux pour ces messieurs.
Pas facile de détourner le lecteur de l'attrait des bagarres de rue. de lui faire entendre que, du fond de leur cuisine, les femmes modèlent aussi le monde. Pas facile non plus d'aller à l'encontre de l'Histoire et de transformer ces personnages secondaires en véritables actrices de leur destin.
Car c'est une gageure qui frise la science-fiction que de leur imaginer une place de héros public. Et c'est aussi alimenter une brûlante controverse que de camper des femmes puissantes uniquement lorsqu'elles agissent à l'instar des hommes, tirent au pistolet et défendent chèrement leur peau.
L'autre solution c'est de raconter une Machiavel qui régente son monde depuis le fond de ses gamelles. D'imaginer que derrière les règlements de compte, la violence des coups se cache une volonté toute féminine. Sofia a le bon profil pour cela.
Ou encore, plus défaitiste, de croire qu'ici tout particulièrement, les femmes sont tellement conditionnées par leur assignation à une certaine posture qu'il est invraisemblable qu'elles aient la moindre chance d'influer sur le destin du monde.
Femme virile ? âme damnée ? esclaves condamnées ? la Famille explore ces trois voies, cherche la faille. Mais c'est fait sans que ces personnages m'aient vraiment touchée et je ne suis pas sûre, malgré un récit plutôt agréable à lire, qu'elle l'ait vraiment trouvée.

Commenter  J’apprécie          350
Un regarde différent sur la Mafia, celui des femmes.

Premier roman d'une jeune autrice californienne, vivant à San Francisco et qui sait déjà jeter un regard, certes un peu féministe, mais surtout approfondi sur un monde peu raconté, celui des compagnes des mafieux. de plus elle s'est jetée dans une période amplement documentée, critiquée, utilisée en fond de commerce filmographie comme écrit, tout en l'observant sous un angle différent.
Elle a fait fait ses études littéraires à la Gallatin School of Individualized Study de New York, ce qui pourrait expliquer qu'elle ait campé son roman là-bas.

Nous sommes donc à New York, en 1930, à une période où la prohibition a remplie les caisses de quelques familles aux States. Elle choisit avantageusement une famille italienne de Boston, celle d'un certain Tommy Fianzo, mafieux contrôlant les trafics par la terreur.
Mais au lieu de prendre les hommes comme principaux personnages, elle va regarder tout ce manège et ses répercussions familiales, amicales au travers du regard des femmes. Et ce qui est intéressant c'est qu'elle nous plonge dans les vécus de deux générations, les mères et les filles des compagnes des trafiquants, bras droit ou hommes de main du big boss Tommy Fianzo.

Les caractères des deux petites héroïnes, Sofia la curieuse et Antonia la réservée, permettent des changements d'observation des faits, des perceptions différentes de ce monde de trafics. Un peu comme nous lorsque nous en débattons ou y réfléchissons tout simplement.
Le destin de ces femmes comme de la plupart des compagnes de trafiquants est tracé et apparait comme sur des rails dont personnes ne veut, n'essaie de dérailler.
L'écriture est simple. Je pense qu'elle va encore évoluer chez cette autrice qui a sagement débuté par une écriture facile et assurée de plaire à bon nombre de lecteurs, et qui a essentiellement misé sur le contenu.
Je ne suis que rarement attirée par les premiers romans des auteurs, mais là il y a de la matière, de l'esprit et un sujet maitrisé.

Dommage que le dénouement soit si convenu. Naomi Krupitsky aurait pu être plus imprévisible, peut-être même plus courageuse en proposant un rebondissement.
Une belle évasion.
Commenter  J’apprécie          320
Fin des années 1920, à Brooklyn. Sofia et Antonia, quasi du même âge, sont des enfants de la même Famille, celle de la mafia italienne qui s'y est patiemment constituée avec l'arrivée des premières familles à Ellis Island. Aussi proches que des soeurs, un drame Familial va cependant, pendant quelque temps, les éloigner, avant que l'âge, et leurs choix de vie, ne permettent leurs retrouvailles, d'abord dans la joie, puis dans la douleur, enfin dans le sang.

Double fresque familiale qui s'intéresse autant à l'histoire de deux familles des années 1930 à la fin des années 1940, par l'intermédiaire de leurs filles, sous fond de roman d'apprentissage, qu'à l'histoire De La Famille, de son fonctionnement, de ses codes, de ses secrets, de ses évolutions, le roman que nous propose Naomi Krupitsky est particulièrement riche, particulièrement bien documenté et narré, en plus de choisir un angle de vue intéressant parce que plus original, celui des femmes De La Famille. Bien évidemment, les parrains des divers quartiers ont leur place dans le récit, pour un minimum de crédibilité, mais ce sont finalement Sofia et Antonia, ainsi que leurs mères dans leur sillage, qui ont la part belle dans l'histoire, l'autrice prenant le parti, avec beaucoup de réussite, de nous les dépeindre dans leurs rôles dévolus dans le milieu - s'occuper de la famille pour la Famille -, mais aussi dans leur émancipation, réussie ou fantasmée, pour s'épanouir en tant que Femmes, et plus seulement en tant que Mères.

Ainsi, il est tant question, dans le roman, de la violence induite par le milieu décrit, violence parfois intraFamiliale en cas de trahison, ou de désir de liberté pour les hommes, que de la condition féminine, de ses évolutions laborieuses en trente années, qui plus est dans un environnement particulièrement cadré, quasi protocolaire, bien que criminel, qui poussera les amies vers les choix qu'elles ne souhaitaient pas de prime abord, l'une plus que l'autre.

Je remercie les éditions Gallimard et Babelio pour la découverte de ce roman, que j'ai beaucoup apprécié.
Commenter  J’apprécie          270
Ce roman retrace les coulisses de la mafia au travers de 20 ans de la vie de 2 couples d'émigrés italiens qui ont pu élever personnellement leurs enfants à l'abri des changements, des vicissitudes de la société U.S et, De La Famille !
C'est dans le quartier de Red Hook à Brooklyn que vivent Sofia Colicchio et Antonia Russo, elles sont voisines, amies et fusionnelles : elles ont même fait le pacte de sang qui les lie pour l'éternité ! Dans ce quartier qui leur a été imposé par Tommy Fianzo : patron de leurs pères, il y a principalement des italiens et des irlandais qui travaillent sur les quais..Mais, il faut recontextualiser les activités De La Famille ( la mafia ) qui vit de rackets, de trafics divers ( y compris d'armes ) des ventes de faux papiers aux migrants qui viennent en masse se réfugier aux U.S, du pourcentage pris sur les cargaisons qui alimentent la ville et sur le contrôle des docks..sans oublier les bénéfices pendant la fameuse période de la prohibition...
Antonia est une bonne élève qui aime les livres, va à la messe et tente de soutenir le moral de sa mère Lina depuis que son père adoré : Carlo a été éliminé !
Quant à Sofia : elle aime les frivolités, l'action, la vie intense et, elles se retrouvent tous les dimanches avec leurs parents dans des repas familiaux à l'italienne pour partager les spécialités, les coutumes du pays de leurs ancêtres d'Italie !
Elles sont inquiètes comme leurs mères au sujet des activités paternelles, mais elles se sont juré de ne pas épouser un homme travaillant pour la Famille !
Hélas, Antonia va succomber au charme du beau Paolo qui travaille avec son père et, Sofia rencontre dans un "délicatessen" ou il travaille : Saul, un migrant juif qui a laissé sa mère à Berlin. Joey, son papa qui est devenu le bras droit des Fianzo, va lui donner une nouvelle identité, le convertir au catholicisme, lui fournir de nouvelles références en urgence car Sofia est enceinte !
Les deux amies vont se rapprocher car elles deviennent mères à 3 mois d'écart et, elles vont continuer à se fréquenter, à se rendre visite, s'épauler entourées de leurs maris qui travaillent maintenant ensemble pour la Famille.
Joey et Rosa ont fait bâtir une belle maison pour accueillir tous leurs enfants et profiter tranquillement des joies familiales !
Hélas, 3 fois hélas : Eli Leibovich, émigrant lituanien qui devient de plus en plus puissant avec ses maisons de jeux, convoite le contrôle des docks qui appartient aux Fianzo, il contacte Saul et lui propose d'être son informateur !
Quand sa traitrise est découverte : c'est la catastrophe car Joey, Paolo et les hommes De La Famille vont le " coïncer " et il risque sa vie ! Sofia tente de négocier en livrant les infos de Leibovich...Antonia a peur pour son amie, ses enfants et, elle va, au nom de son père adoré qui avait été liquidé sur ces quais, au nom des angoisses qui l'ont fragilisée depuis sa jeunesse : tirer sur Fianzo junior.....
Naomi Krupitsky nous plonge en 386 pages dans la vie des émigrés italiens, dans le " backstage" de l'impitoyable mafia mais, surtout par contraste dans la douceur, la tendresse partagées par ces deux jeunes filles, dans leurs doutes, dans leurs joies, dans leurs amours et dans leurs contradictions !
Avec tous mes remerciements à Nicolas et Babelio pour cette Masse Critique Privilégiée de 2023 et, aux éditions Gallimard...
Commenter  J’apprécie          210
Je remercie vivement Babelio et les Editions Gallimard de m'avoir permis de découvrir ce roman, lors d'une masse critique privilégiée.

La mafia vue de l'intérieur par les femmes. Une belle idée en soit. Cependant, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire. Non pas parce que c'était compliqué, mais à cause de la tournure des phrases incorrectes. Pour moi, mal traduites. Et également les fautes et les coquilles. Qui suis-je pour critiquer alors qu'il m'arrive d'en faire. Oui, mais moi, je n'écris pas (j'en serai bien incapable) et surtout je ne suis pas éditrice. Je n'ai personne pour me relire. de plus, je confondais souvent Sofia et Antonia. Comme si c'était la même personne.

Si j'ai continué ma lecture, c'est par égard à Babelio et à l'auteure. Aussi parce que je voulais savoir comment Sofia et Antonia allaient évoluer. J'ai beaucoup aimé la façon dont Naomi KRUPITSKY décrit l'état psychologique de Sofia et Antonia, leur mal être, leur façon de penser, de réfléchir, de réagir en tant qu'enfant, ado, adulte et enfin mère. Vous preniez d'autres filles qui ne font pas partie De La Famille et cela fonctionnait également, sauf que justement, en plus, elles avaient ce poids.

La Famille est stigmatisée. Lorsque Sofia et Antonia se sont rendues pour la première fois à l'école, elles se sont fait des amies, qui le lendemain, ne voulaient plus rien savoir d'elles. Et cela a duré tout au long de leur scolarité.

Comment grandir dans ces conditions, surtout après l'assassinat d'un des leurs ? Quels stigmates, angoisses, peurs, haine, colère, résilience ou pas cela a-t-il laissé aux femmes de cette Famille ? Comment ne pas trembler au quotidien de ce qui pourrait arriver ? Peut-on vraiment s'en sortir lorsque l'on est pris dans un tel engrenage qui est une véritable toile d'araignée ? Quelques-uns en ont rêvé, d'autres ont essayé, combien ont réussi ?

J'ai aimé aussi le fait qu'on ne parle pas franchement de ce que la mafia faisait, ou alors, de façon succincte. La force de ce livre, c'est le côté psychologique des différents membres. Les plus forts ne sont pas forcément ceux que l'on croit.

J'aurais mis 4 étoiles s'il n'y avait pas eu autant de fautes, de coquilles, de mauvaise traduction.
Commenter  J’apprécie          190
Sofia et Antonia habitent Brooklyn, le quartier de Red Hook. Elles sont amies depuis toujours, inséparables, complémentaires, indissociables. Elles apprennent ensemble les rires, les jeux, les cours de récréation, le rejet… Mais ce qu'elles comprennent surtout, c'est que la Famille, c'est tout… Et cette famille, c'est celle de la mafia, où règnent la peur, la violence, mais aussi l'amour et la solidarité. Que vont-elles devenir ? Quel chemin vont-elles pouvoir prendre ? Pourront-elles vivre libres au coeur des trahisons, des alliances et des rêves de pouvoir…

Le premier roman de l'américaine Naomi Krupitsky est une plongée en apnée au coeur de la mafia des années 30, dans les quartiers de Brooklyn. L'originalité de ce roman réside dans le regard très féminin porté sur l'histoire. Au-delà de ses deux héroïnes, ce sont les femmes, les mères, les épouses, qui vivent les secrets, les non-dits et les confidences des clans qui se combattent.

On découvre Sofia et Antonia petites filles. Les jeux, les rêves, les histoires qu'elles inventent rythment leur enfance. Leurs pères sont des membres de la mafia, ils sont respectés, on les craint… et ce trouble entoure l'univers des deux fillettes : elles n'ont pas d'amis, elles sont à l'écart, accentuant d'autant plus leur amitié.

Quand le père d'Antonia disparaît, cette famille n'est plus que protectrice… Elle fait peur. Et chacune, à sa façon, va rêver de s'en détacher.

Quelques années plus tard, Sofia et Antonia, apprennent ensemble la maternité, la vie de couple, les tâches quotidiennes. Elles ont toutes les deux tourné le dos à leurs rêves. Mais elles ne veulent pas se contenter de tout ça. Ce n'est pas ce qu'elles imaginaient, ce qu'elles désiraient. Commence alors pour elles un long chemin, semé d'embûches, de doutes, de choix, afin de ne jamais renoncer à leur liberté et à leur amitié…

Sofia et Antonia, deux petites flammes, fragiles mais scintillantes, font face à l'obscurité de la violence et de l'intimidation. Et on les aime juste pour ça…
Commenter  J’apprécie          190



Lecteurs (560) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1827 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..