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Critique de Sachenka


Gung Ho est une série de bande dessinée proposant un univers post-apocalyptique où les humains, harcelés par des hordes de Rippers (créatures simiesques mutantes et aggressives), se sont retranchés dans des places fortifiées. Un de ces endroits est Fort Apache. le deuxième tome s'était terminé sur une note dramatique mais surtout mystérieuse. On trouvait suspicieux que les attaques concentrées sur des convois d'armes… Mais il semble que cette avenue ait été délaissée ou, du moins, mise en veilleuse pour l'instant.

Ce troisième tome, Sexy Beast, reprend pourtant peu temps après. Les adultes autorisent les adolescents à porter des armes bien que les Rippers jouent un rôle assez secondaire. L'accent est mis sur les intrigues amoureuses des jeunes gens. Aussi, Archer surprend l'officier de liaison Norman Bagster en train d'abuser d'une fille, Céline. Mais celle-ci change sa version des faits et c'est le jeune homme qui écope de la sanction : le bannissement.

Son frère Zack, encore mineur, est confié à la famille de son ancien rival Holden. Ce dernier l'entrainera dans une expédition nocturne qui lui révèlera que les jeunes ne sont pas aussi innocents qu'il le pensait. En fait, il y a une cassure entre le monde des adultes et celui des jeunes, qui ont grandi avec la menace et qui essaie de la maîtriser à leur façon. C'est quoi l'expression ? Il faut affronter ses démons pour les vaincre ?

Si l'histoire n'a pas apporté les éclaircissements que j'espérais, et qu'il n'y ait pas eu autant d'action que ce à quoi je m'attendais, ce fut une lecture agréable qui s'est terminée trop vite. Benjamin von Eckartsberg est parvenu à me surprendre et à diriger son histoire dans une direction inattendue et intéressante.

Les dessins de Thomy von Kummant, quant à eux, sont toujours aussi réussis. Je leur trouve un je-ne-sais-quoi de moderne ou futuriste, qui se rapproche du dessin animé. Les personnages capturés dans l'action permettent au lecteur de continuer dans sa tête l'espace entre les cases. Aussi, leurs expressions trahissent (ou font valoir) leurs émotions. Bref, ils sont criants de vérité.

Pareillement pour les décors post-apocalyptiques, différents de ceux qu'on nous présente d'habitude dans ce genre d'oeuvre. Oui, il y a des bâtiments mal entrenus envahis par le tiers paysage mais tout est vert, organique. Et les touches de détails (comme le tapis de pissenlits, les rayons de lumières, le léger brouillard, etc.) sont des attentions qui ajoutent au réalisme de l'histoire.

Wow ! Un excellent travail d'équipe.
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