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Critique de dbacquet


Il semble qu'Akira Kurosawa ait d'abord été réticent à écrire ce qu'il appelle "un semblant d'autobiographie", laquelle s'arrête au succès de "Rashomon" qui obtint le Lion d'Or à Venise et dont il évoque à la fin du livre le tournage, en plein été, dans la forêt vierge de Nara. c'est pourtant avec beaucoup d'émotion et de sincérité qu'il y livre ses souvenirs, son enfance à Tokyo, sa jeunesse dans un Japon en proie au fascisme, ses années d'apprentissage en tant qu'assistant réalisateur, ses premiers films en pleine guerre du pacifique, les conflits au sein de la Toho, la compagnie où il débuta, etc. Il y décrit le terrible séisme de 1923 qui secoua la plaine du Kanto et détruisit une partie de Tokyo entraînant un immense incendie et des scènes de chaos qu'on retrouvera par la suite dans plusieurs de ses films. Il avait parcouru alors les rues de la ville avec son frère ainé qui voulait affronter l'horreur et surmonter la peur. Ce frère ainé, d'un caractère plus fort, avait toujours veillé sur Akira et influencé sa sensibilité artistique. C'est pourtant lui qui se donna la mort quand l'avènement du cinéma parlant mit fin à la profession qu'il exerçait, celle des Benshis, ces conteurs qui avait acquis une certaine célébrité à l'époque du muet en doublant les voix des acteurs et imitant les bruits de fond lors de chaque séance. C'est sans doute à ce frère ainé qu' Akira Kurosawa doit sa carrière de cinéaste, alors que, admirateur de van Gogh et de Cézanne, il s'était d'abord destiné à la peinture.
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