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Critique de gaelledujardin


🎶 Dans tes classeurs de lycée, y a tes rêves et tes secrets. Tous ces mots que tu n'dis jamais. Des mots d'amour et de tendresse, des mots de femme. Que tu caches et qu'on condamne. Que tu caches petite Anne. 🎶
Coucou les amoureux des livres, aujourd'hui je vous parle d'un nouveau coup de coeur roman graphique. Une petite merveille de nostalgie qui m'a été offerte par mon libraire préféré la semaine dernière. Il s'agit de "Diabolo menthe" de Diane Kurys et Cathy Karsenty.
Paris, 1963. Anne a 13 ans et entre en quatrième au lycée pour filles Jules-Ferry avec sa soeur aînée, Frédérique, qui entre, elle, en seconde. La vie au lycée est rythmée par les cours plus ou moins ennuyeux, les punitions, etc. Mais surtout par les copines, les premiers flirts, les boums et l'éveil à une conscience politique. C'est l'âge de toutes les rébellions contre l'autorité parentale ou scolaire dans un monde en plein bouleversement.
Diabolo menthe, c'est avant d'être un roman graphique, un film absolument culte. Alors oui, quand il est sorti sur les écrans en 1977 je n'étais pas née, et pourtant alors que je naissais dix ans plus tard, ce film a marqué mon enfance, mon adolescence, au même titre que "à nous les petites anglaises" ou "la boum". Un film qui nous retraçait sur une année la vie de Anne et de sa soeur Frédérique. Et à cet âge où tout est bouleversement, où tout est éveil, il s'en passe des choses en un an.
Sûrement parce que Diane Kurys est aux commandes du scénario, ce roman graphique est très fidèle au film. On retrouve d'ailleurs dans les dessins, dans la colorisation minimaliste, la candeur, la naïveté des années 60. C'est d'ailleurs impressionnant de voir les dessins de Cathy Karsenty s'animer sous nos yeux pour rejouer les scènes du film. Elle a su capter l'essence de cette oeuvre culte du cinéma français.
Dans cette BD, on ressent vraiment la révolution qui gronde déjà en cette année 1963. On sent l'éveil des consciences, et notamment chez Frédérique, la soeur aînée qui a une âme militante. Et puis, il y a bien évidemment, le personnage de Anne, cette petite Anne, immortalisée par la chanson d'Yves Simon. Cette jeune fille, encore un peu enfant, pas encore tout à fait femme, qui rêve de porter des collants, de flirter, de connaître les premiers émois, les premiers tourments de l'amour et qui à sa façon commence à se révolter contre le système scolaire qui à l'époque était particulièrement dur. Non seulement les cours n'étaient pas mixtes, mais les filles devaient porter des blouses, n'avaient pas le droit au maquillage et subissaient des humiliations de manière très régulières. Et on sent aussi les parents de l'époque, assez absents, presque en désintérêt total pour les bobos de leurs enfants.
Ce roman graphique, c'est une capsule de temps qui nous entraîne dans le Paris des années 60,qui ramène une nostalgie de cette époque que je n'ai pourtant pas connue. C'est la chanson d'Yves Simon qui ne quitte plus ma tête et que je me surprend à chantonner en cuisinant ou sous la douche et qui me réveille le matin. C'est du bonheur, une bulle, une parenthèse, un souffle d'air frais.
Je vous recommande vraiment cette petite pépite que vous aimiez le film ou non, que vous ayez connu cette époque ou pas. Juste pour vous faire du bien et parce que les dessins sont magnifiques et que les textes font sourire et vagabonder l'esprit.
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