les séquelles restent à vie. Comme une cicatrice mal soignée, ça se rouvre sans raison apparente. Un mot, un geste, et les souvenirs reviennent en flots comme la gangrène…
On ne se remet pas de l’horreur, on survit, on apprend à vivre avec, c’est différent. De plus, je suis obsédée par maman, j’ai peur pour elle.
Ils croient quoi ? Franchement ? Qu’on va me requinquer avec un lit, des vêtements et une assiette toujours pleine ? A 6 ans, je me lavais dans une rivière ; à 8 ans, je dormais sous des haies ; à 9 ans, j’étais souillée régulièrement ! Toujours faim, froid, peur(…)