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Critique de Aline1102


Jasper est un adolescent de quinze ans comme les autres... ou presque. Il est en première au lycée, s'habille toujours en noir et joue de la cornemuse dans un groupe de rock médiéval qu'il a formé avec ses deux meilleurs amis.
Jasper est aussi un sorcier. Cela n'a pas échappé aux autorités de l'Association, qui ont recruté Jasper comme agent stagiaire.
Le but de l'Association ? Faire cohabiter pacifiquement les être humains et les créatures surnaturelles. Pour contrôler tout ce beau monde, il faut des agents particulièrement talentueux. Comme Jasper.

Ce roman est un bel exemple de mes préjugés en matière de littérature et surtout des "copieurs" qui s'inspirent de l'oeuvre de Tolkien sans l'avouer honnêtement. J'ai râlé pendant la moitié de ce roman. En particulier lorsque Jasper explique le plus naturellement du monde qu'il utilise l'elfique pour activer ses sorts. La goutte d'eau qui a fait déborder le vase de ma patience (qui n'est pas ma vertu première, je l'avoue), c'est quand le jeune homme évoque le quenya, le haut-elfique et toutes ces belles inventions qui, sans J.R.R. Tolkien, n'auraient probablement jamais vu le jour.
Ce qui m'énervait, ce n'est pas tellement les "emprunts" à l'oeuvre de Tolkien, mais plutôt les absences de références concernant ces emprunts : quand on "pique" une bonne idée à quelqu'un, on le cite au moins en bas de page. D'où ma réaction : "Ca lui écorcherait la plume à ce Erik L'Homme d'avoue que ce n'est pas lui qui a inventé ces langages elfiques ?"
Puis, n'y tenant plus, j'ai tourné les pages jusqu'à atteindre la fin du volume, pensant vaguement à abandonner cet ersatz, mais pas sans en connaître le dénouement. Et là, à la page des remerciements, que vois-je, écrit noir sur blanc ? "Mon admiration respectueuse à J.R.R. Tolkien pour ses passionnants travaux sur l'Elfique (...)" Ah, ben tiens, quand même... Pleine de honte, j'ai mentalement adressé mes plus plates excuses à M. L'Homme (pas sûre qu'il les ait perçues, mais ça déculpabilise) avant de reprendre ma lecture là où je l'avais abandonnée.
Et j'ai bien fait.
Finalement, quand on ne râle pas sur ce roman, on se rend compte qu'il est bourré de qualités. Jasper est particulièrement marrant. Sa dégaine peu habituelle (il décrit son look) est très intéressante et le jeune homme est doté d'un solide sens de l'humour, n'hésitant pas à pratiquer l'auto-dérision.
Le récit est trépidant : il n'y a aucun temps mort dans l'histoire, sans doute pour passionner le jeune public auquel ce roman est destiné (on peur franchement s'y mettre dès 12 ans, aucun passage particulièrement gore à déclarer). Les missions de Jasper s'enchaînent et quand il n'est pas en train de les remplir, il les prépare dans une pièce de l'appartement de ses parents, aménagée spécialement pour lui servir de "laboratoire".
La seule chose qui manque à ce récit, c'est une bonne intro, qui nous explique plus précisément qui est Jasper, comment il a vécu jusque là. Ses propres présentations m'ont parues un peu rapides. On tombe dans un univers totalement nouveau avec ce roman (c'est un récit fantastique, donc c'est normal) et il est toujours plus intéressant de connaître dès le départ les différents intervenants. Ce n'est pas le cas ici, puisque le passé de Jasper reste assez flou, de même que la création de l'Association (quand ? par qui ?). Mais c'est aussi cela l'avantage des séries : l'auteur peut prendre son temps pour répondre à toutes les questions que suscite la lecture du premier tome. A suivre, donc.
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