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Critique de gill


La littérature est internationale. le Théâtre, de toutes les époques et de tous les lieux, l'est plus encore. Corneille a fait des adaptations de l'espagnol, Molière de l'italien et Voltaire de l'anglais. La scène est peut-être l'endroit où les influences étrangères se font sentir avec le plus d'intensité.
La plus française des auteurs dramatiques danoises nous offre avec "Le professeur Klenow" un magnifique drame assez classique et pourtant d'un ton très moderne.
Traduite par son "auteure", Karen Bramson elle-même, la pièce n'a subi aucune trahison à travers sa transcription en langue française.
Ce drame poignant met en scène une sorte de quasimodo intellectuel, sa progressive descente vers une odieuse cruauté et la torture imposée à sa victime.
Klenow est une espèce de gnome, une épaule remontée, une jambe ployée et l'autre tendue. Il boîte bas, sa face pâle et rose est surmontée d'un front chauve, tandis que du haut de sa tête semble s'envoler une flamme ridicule de cheveux jaunes. Ses petits yeux myopes voient à peine.
La pièce est une analyse psychologique. Pourtant l'action y est serrée, rapide et émouvante. Elle est riche des dialogues intelligents qui peignent en touches larges et profondes l'âme de Klenow.
Celui-ci cesse presque d'être horrible, lorsque au dénouement, son amour exclusif a vaincu, par son égoïsme, tous les obstacles. Et si la douce et tendre Elise est condamnée à mourir, c'est qu'elle a eu pitié.
Avec ce drame représentée en 1923, Karen Bramson nous livre une oeuvre âpre et douloureuse, dont l'intérêt va grandissant d'acte en acte, aussi bien composée, qu'écrite et traduite.
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