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Critique de LesReveriesdIsis
Enfouis est mon premier roman de Lynda La Plante, comme j'adore les polars, j'ai eu envie de tenter. Je reconnais que la présentation l'annonçant comme la reine du polar anglais a su capter ma curiosité.
Ce roman présente une enquête de Jack Warr, un enquêteur de la Crim, qui jusque-là, ne brillait ni par son investissement ni par ses intuitions géniales. Il suit sa compagne à Londres et c'est l'occasion pour lui de donner un souffle nouveau à sa carrière. Dans les décombres d'un incendie, des vieux billets de banque calcinés sont retrouvés. le lien avec un hold up jamais élucidé est vite fait. Cette cold case fascine Jack et l'entraîne sur d'obscurs chemins.
Au début du récit, j'ai beaucoup aimé la figure de Jack. Il est différent des enquêteurs classiques, il est moins cabossé d'une certaine manière. Heureux dans son couple, il ne sacrifie pas tout au travail, et il est soutenu par des parents aimants, un drame personnel l'émeut et l'humanise. Cependant, plus le livre avance plus ce personnage s'étiole, se fane, se transforme en un être enter deux eaux. Ni très franc, ni très malhonnête, il ruse, contourne les règles, omet des éléments, intimide. C'est étrange car finalement, enquêtant sur la pègre, il s'imprègne de cet univers. En même temps, cela dégrade la figure du policier qui m'a plu au début. Ainsi, le Jack Warr de la fin du récit ne satisfait plus du tout la lectrice que je suis.
Les personnages secondaires sont intéressants, même si certains servent davantage de faire-valoir à Jack qu'autre chose. Maggie, la gentille compagne dévouée, reste très en retrait. le chef Ridley sert surtout à secouer Jack lorsqu'il se laisse couler et à mettre en lumière ses intuitions. le portrait d'Angela, d'Esther, de Julia et de Dolly est déjà plus nuancé. J'ai apprécié ces portraits de femmes, déterminées, aventureuses, soumises aux aléas de la vie et souffrant plus souvent qu'à leur tour. Malgré tout, elles sont un peu caricaturales à mon goût, surtout la fantasque Esther.
L'enquête en elle-même est retorse à souhait. Je suis une grande amatrice de cold case et j'attendais beaucoup de cet aspect du récit. J'ai été servie. Peut-être un peu trop… Les enquêteurs suivent deux pistes distinctes car leurs investigations les pousse souvent vers des culs de sac. L'un des fil est celui d'un groupe de femmes, au passé trouble, et qui vivaient non loin des lieux. Leurs contacts dans le milieu, leur association détonante en avaient déjà fait des suspectes à l'époque, mais sans que rien ne corrobore les soupçons. le second fil est celui de la pègre et cela met notre inspecteur sans dessus dessous, remuant son propre passé et entaillant le voile de sa probité. L'autrice tisse une toile complexe, quasiment inextricable. J'ai eu bien du mal à m'y repérer et je reconnais que cela m'a parfois un peu découragée. Toujours est-il qu'elle amène les révélations avec un talent certain, diffère juste ce qu'il faut d'informations pour nous tenir en haleine et ménager des renversements de situation savoureux.
La chute est intéressante et m'a surprise. Je ne sais pas vraiment à quoi je m'attendais, ce n'est ni un happy end, ni une fin sinistre, c'est un entre-deux, étrange, vaguement dérangeant – à mon sens-, et porteur à la fois de bonheur futur et de potentielles catastrophes aussi.
Ainsi, ce roman est étonnant. Ce ne sera pas mon polar préféré, mais je lui reconnais une belle originalité et des qualités certaines : une intrigue très travaillée, des ramifications anciennes, puissantes, difficiles à mettre au jour, des enquêteurs qui ne laissent pas indifférent.
Lien : https://lesreveriesdisis.com..
Ce roman présente une enquête de Jack Warr, un enquêteur de la Crim, qui jusque-là, ne brillait ni par son investissement ni par ses intuitions géniales. Il suit sa compagne à Londres et c'est l'occasion pour lui de donner un souffle nouveau à sa carrière. Dans les décombres d'un incendie, des vieux billets de banque calcinés sont retrouvés. le lien avec un hold up jamais élucidé est vite fait. Cette cold case fascine Jack et l'entraîne sur d'obscurs chemins.
Au début du récit, j'ai beaucoup aimé la figure de Jack. Il est différent des enquêteurs classiques, il est moins cabossé d'une certaine manière. Heureux dans son couple, il ne sacrifie pas tout au travail, et il est soutenu par des parents aimants, un drame personnel l'émeut et l'humanise. Cependant, plus le livre avance plus ce personnage s'étiole, se fane, se transforme en un être enter deux eaux. Ni très franc, ni très malhonnête, il ruse, contourne les règles, omet des éléments, intimide. C'est étrange car finalement, enquêtant sur la pègre, il s'imprègne de cet univers. En même temps, cela dégrade la figure du policier qui m'a plu au début. Ainsi, le Jack Warr de la fin du récit ne satisfait plus du tout la lectrice que je suis.
Les personnages secondaires sont intéressants, même si certains servent davantage de faire-valoir à Jack qu'autre chose. Maggie, la gentille compagne dévouée, reste très en retrait. le chef Ridley sert surtout à secouer Jack lorsqu'il se laisse couler et à mettre en lumière ses intuitions. le portrait d'Angela, d'Esther, de Julia et de Dolly est déjà plus nuancé. J'ai apprécié ces portraits de femmes, déterminées, aventureuses, soumises aux aléas de la vie et souffrant plus souvent qu'à leur tour. Malgré tout, elles sont un peu caricaturales à mon goût, surtout la fantasque Esther.
L'enquête en elle-même est retorse à souhait. Je suis une grande amatrice de cold case et j'attendais beaucoup de cet aspect du récit. J'ai été servie. Peut-être un peu trop… Les enquêteurs suivent deux pistes distinctes car leurs investigations les pousse souvent vers des culs de sac. L'un des fil est celui d'un groupe de femmes, au passé trouble, et qui vivaient non loin des lieux. Leurs contacts dans le milieu, leur association détonante en avaient déjà fait des suspectes à l'époque, mais sans que rien ne corrobore les soupçons. le second fil est celui de la pègre et cela met notre inspecteur sans dessus dessous, remuant son propre passé et entaillant le voile de sa probité. L'autrice tisse une toile complexe, quasiment inextricable. J'ai eu bien du mal à m'y repérer et je reconnais que cela m'a parfois un peu découragée. Toujours est-il qu'elle amène les révélations avec un talent certain, diffère juste ce qu'il faut d'informations pour nous tenir en haleine et ménager des renversements de situation savoureux.
La chute est intéressante et m'a surprise. Je ne sais pas vraiment à quoi je m'attendais, ce n'est ni un happy end, ni une fin sinistre, c'est un entre-deux, étrange, vaguement dérangeant – à mon sens-, et porteur à la fois de bonheur futur et de potentielles catastrophes aussi.
Ainsi, ce roman est étonnant. Ce ne sera pas mon polar préféré, mais je lui reconnais une belle originalité et des qualités certaines : une intrigue très travaillée, des ramifications anciennes, puissantes, difficiles à mettre au jour, des enquêteurs qui ne laissent pas indifférent.
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