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Critique de Annabooks6


Ce témoignage d'une jeune adolescente m'a beaucoup touchée. Découvert il y a déjà quelques années et relu récemment, j'y retrouve les passages qui m'ont marqué, et que je n'avais curieusement pas oubliés. C'est dire à quel point ce livre ne laisse pas indifférent, confirmant ainsi la promesse du résumé : « On n'oublie pas facilement Stéphanie.. ».
Alors oui, ce roman a été écrit par un homme, et je ne peux mesurer l'ampleur du choc que cette révélation a pu provoquer chez toutes les lectrices qui s'étaient identifiées à la personne de Stéphanie, supposément une adolescente ayant laissé un journal intime. Cependant, je pense que cela ne doit pas gâcher le charme du roman et la puissance qu'il a à proposer en lui-même, car s'il a autant soulevé d'émotion, c'est bien parce qu'une authenticité s'en dégage, une vérité prise au vif ; et cela malgré l'auteur qu'on lui attribue.
Le style est propre à celui d'un journal intime : il y a donc beaucoup d'énumérations, de « langage parlé » si l'on peut dire, la forme est très simpliste. Nul doute que Labro a fait ce choix afin de représenter au mieux, selon lui, les écrits sincères et spontanés d'une fille de treize ans, et ça marche ! le récit nous plonge dans l'univers singulier de Stéphanie, dans sa vie et son mal-être. Nous pouvons remarquer une certaine lucidité exprimée dans son « cahier » comme elle le qualifie : Stéphanie a conscience de beaucoup de choses, souvent avec un regard très noir d'ailleurs, même si elle reste préoccupée par des problèmes de son âge tels que l'arrivée de la puberté.
Sa solitude à toutes épreuves est assez frappante pour le lecteur ; on a presque envie d'entrer dans le livre pour lui faire un câlin, lui dire que ça va aller (contrairement à ses parents par exemple – quel modèle d'éducation !).
Heureusement pour elle, il lui reste son chat Garfunkel, son premier véritable ami, qui va lui être d'un soutien inconditionnel, simplement parce qu'il l'aime. Un phénomène toujours d'actualité pour certaines personnes : la formation d'un lien très fort avec un animal plutôt qu'avec un être humain, à défaut d'en trouver un. C'est beau, c'est attendrissant ; néanmoins, il ne faut pas abandonner tout espoir de trouver quelqu'un qui nous écoute, nous aide et nous aime car comme le dit justement Labro (ou Stéphanie) : « l'amour, ça prend du temps ».
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