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Critique de Krout


Cela fait un temps que je procrastine sur cette chronique. Je me défie de toute biographie, plus encore de toute autobiographie, pour trois raisons au moins. Ma préférence va de loin à une fiction assumée sortie du bel imaginaire d'un romancier qu'au récit d'un réel édulcoré à travers le prisme d'une mémoire sélective. Toute biographie est toujours plus proche de la fiction non-aboutie que de l'insupportable crudité de la réalité nue. J'en lis donc très peu et celui-ci tient au hasard d'un lot reçu en fin de confinement.


Qui plus est une lecture pré-babélio, où seule la vantardise le disputait à la vanité, m'avait dégouté de Philippe Labro. Donc je m'attendais au pire. Seul l'espoir de la fraîcheur de la jeunesse m'a finalement convaincu de m'embarquer dans ce qui s'apparente plus à un journal intime qu'à toute autre chose. Philippe Labro est plus journaliste que romancier. Dommage car son histoire d'étudiant s'aventurant dans les années 50 pour une année scolaire en Virginie, donc ex-territoire sudiste, comporte suffisamment d'éléments pour, embrasée par une imagination créative, aboutir à un très grand roman.


Au travers des différentes anecdotes, et du récit des premiers flirts et d'un premier amour, surgit de la nostalgie d'une jeunesse qui s'enfuit une belle peinture sociale d'une Amérique où les traditions et les conventions forgent les comportements au point de rigidifier les individus dans un déterminisme social en contradiction avec le mythe tellement vivace du rêve américain poursuivi par le jeune étudiant étranger.


Mes quatre étoiles ont donc de quoi étonner, mais ne l'ai-je pas déjà dit à plusieurs reprises : tout livre mérite d'être lu dans l'absolu en faisant abstraction de la vie et des autres ouvrages de son auteur ?
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