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Critique de Noctenbule


Il ne faut pas s'attendre un duo de choc avec cette femme, mère de famille et cet homme en blanc, qui a pour seul arme, sa bible. Pas pleins de rebondissements étonnants et de scènes d'action qui font des étincelles. Ici, on prend son temps. On est calme. On réfléchit. On étudie. On pose des questions et parfois on insiste. Chacun de son côté va enquêter et vont se retrouver autour de moment phrase où tout va nous être dévoilé.

Ce livre est une ode à la femme. C'est ce qui m'a le plus étonnée. Charlotte a une très forte personnalité, un poste à responsabilité avec des enfants indomptables. La femme qui a élevé Pascal Foucher possède un charisme imposant. Pascal Foucher avait une douceur et une écoute très appréciée. Sainte Geneviève, sainte patronne de Paris, référence récurante est présente partout comme une femme courageuse et tenace. D'autres femmes sont présentes et montrent force face à toute situation. Les hommes eux font de leur mieux, c'est tout. Ils ne sont pas trop battant, pas trop ouvert, pas trop aventureux. Ils restent dans le cadre dans lequel on les a mis.

Et puis ces femmes au sein de l'église, qu'elles sont leur place au final? Les femmes sont présentes dans les églises car elles gèrent les activités de l'église, s'occupe de tout et s'intéresse à tout. Elles sont indispensable dans le fonctionnement globale. Parfois, un peu trop diront les curés. Lors de la rencontre, elle disait que les prêtres considéraient soient les femmes comme des saintes. Comme ces femmes qu'il ne connaisse qu'à travers les récits religieux. Ou soient comme des choses totalement invisible qui ne mérite aucun égard et aucun regard. Il faut dire que certains ne vivent qu'entouré d'hommes alors une présence féminine est perturbante.

Qu'en est-il de ces femmes qui entendent un appel et qui voudrait le partager. Par leur sexe, elles n'ont pas le choix de devoir s'isoler dans un couvent. Pourquoi le fait de partager avec des croyants devrait-il être juste un privilège de l'homme? Même dans un couvent de femme, il faut un homme prêtre pour apporter la bonne parole. Est-ce bien juste? Pourtant à une époque où la crise de foi pour devenir (ou rester) prêtre se fait, pourquoi ne pas faire preuve d'ouverture et de tolérance? J'ai entendu ce cri féministe entre les mots. Mais ce changement sera impossible. L'église peut se réformer cependant pas à ce point là.

D'autres thématiques sont abordées en trame de fond comme la transmission de foi à sa progéniture, d'adopter une croyance à son époque, de parler des différentes pratiques entre paroisse, le fait que des hommes suivent un enseignement pour être prêtre et décide de changer de voie en cours de route...

Le tout est assez bien emballé avec une couverture très accrocheuse. Pas besoin d'une photo de col romain ou d'ovaires pour accrocher le lecteur. La photo en noir et blanc de Mario Giacomelli est très intrigante. Il a reconstitué un jeu fictif avec des prêtres fictifs. Je la trouve très parlante, positive et drôle. En tout cas, cela m'a donné de découvrir le travail du photographe.

Les hommes en noir vont rendre leur verdict. Ils ont rangé les pieux pour des chapelets et du vin de messe. Tout va redevenir à la normale. Ce duo de l'improbable va pouvoir reprendre leur quotidien avec plus de tranquillité. Amen.
Lien : https://22h05ruedesdames.wor..
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