AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de fanfan50


Une américaine, Nevada Gene, vient enseigner en France dans le Sud-Ouest. En octobre 1975, elle recherche une étudiante de très bon niveau d'anglais pour quinze jours et c'est Violette qui sera retenue (en fait elle préfère qu'on l'appelle Violaine). Son travail sera de visionner les bandes, les notes et l'écriture de Gene sur l'enlèvement de Patricia Hearst. Elle s'en est sortie et les parents de Patty ont chargé Gene d'évaluer son état psychologique.
Gene résume les faits à Violaine. Patricia, riche héritière de 19 ans, s'est fait enlever le 4 février 1974 par un trio d'inconnus et c'est la SLA, l'Armée de libération symbionaise qui a revendiqué cet acte. La SLA a fait parvenir aux médias un communiqué sans demande de rançon, mais avec une seule exigence. Leur message est clair : "Le père Hearst veux sauver sa fille, nous on veut sauver tous les enfants ! Alors on va faire ça : chaque personne en possession d'une carte de retraité, de chômeur, de vétéran, handicapé, ex-prisonnier, recevra pour 70 dollars de nourriture gratuite, la viande, les légumes et les produits laitiers seront de bonne qualité." Une sorte de Robin-des-bois américain.
Ce livre est très riche d'informations sur cette époque, nourri de beaucoup de faits choquants que l'Amérique prospère a acté, et il est aussi très révolutionnaire. Je n'ai pas lu le livre qu'a écrit Patty après sa libération mais on ne sait si elle a eu le syndrome de Stockolm, ou si elle était déjà très libérée dans sa tête, ou si son emprisonnement l'a fait réfléchir sur sa pauvre petite vie de fille riche… En tout cas, tant qu'elle était aux mains de ses ravisseurs, elle semblait sous influence. Ensuite, je ne sais.
Je viens de relire les trente premières pages pour mon commentaire et je m'aperçois que ce livre est toujours aussi intéressant. Il pose plein de questions. Nous sommes au vingt et unième siècle mais a-t-on réglé ces questions ? J'en doute fort. Comme il est dit à deux reprises (pages 111 et 118) : « Personne ne devrait s'humilier à faire la queue afin d'être nourri, ni sans cesse craindre pour sa vie et celle de ses enfants ».

Commenter  J’apprécie          70



Ont apprécié cette critique (7)voir plus




{* *}