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Critique de christinebeausson


Le bruit de la charrette....
Que seul entend un être qui "est de ceux qui ont besoin d'être incité à l'inquiétude, aux remords et au mépris d'eux mêmes "
Les autres peuvent continuer de rire, de chanter, de boire ....
Que dire, toute mon admiration pour le style et l'idée !
Le jour où je verrais la goutte de pluie tomber sur ma main, qu'elle la traversera et ira s'écraser par terre, alors je comprendrai comme David que l'Ankou est arrivé.
Le jour où j'imaginerais voir les autres comme dans un miroir et constaterais qu'ils sont sortis du miroir, qu'ils sont capables de voir et de bouger alors je comprendrai ...
Le jour où j'accepterais de ne plus être qu'une voix dans l'immensité, une voix qui doit guider et rassurer l'autre pour qu'il accepte de venir dans cette contrée inconnue qu'est l'au delà alors je comprendrai ....
Pour le jour de la nouvelle année, je me rappellerais que mes voeux ne doivent pas évoquer "le bonheur en amour, ou le succès et la richesse, pas plus que le pouvoir ou une longue vie, pas même la santé." Mais plutôt évoquer un souhait : "Mon Dieu, puisse mon âme arriver à maturité avant qu'elle soit moissonnée !".
C'est fort bien dit et même si moi, je laisse dieu où il est, je ne peux que souhaiter à chaque homme dans sa vie d'avoir réussi à en faire ce qu'il souhaitait.
Contrairement au "merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède", qui ne m'avait pas enthousiasmée, j'avoue que la lecture du cocher m'a éblouie.
C'est un texte très fort, un conte et même si les aspects religieux ne m'ont guère plu, le style de narration est éblouissant, les détails rendent la description des scènes très vivantes. Les réflexions sur la vie, les répercussions qu'ont nos attitudes sur les autres sont criantes de vérité.
Les contes et légendes sont universels.
En Bretagne nous surveillons les ballades de la charrette de l'Ankou.
En Suède, la mort délègue son travail à de pauvres êtres punis.
À chaque fois l'imaginaire emprunte de drôles de chemins !
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