Celle qui s'aime enfin

Il y a de la magie et de la poésie dans ce roman, dans la façon dont l'héroïne va apprendre à s'aimer, à ne plus avoir peur, à ne plus douter et s'affranchir de son passé. Nous suivons Toscane (quel joli prénom) et Victor, deux êtres ayant eu une enfance chaotique et qui sont amis depuis de longues années. Depuis la mort de son époux, celui qui la rassurait et la protégeait, Toscane se laisse de plus en plus envahir par des idées noires. Jusqu'au jour, où lors d'une conversation, Victor lui dit qu'elle est "naïve". Pas dans le sens "stupide" mais plutôt spontanée, forte et fragile à la fois, à fleur de peau, parfois triste parfois exubérante. Va alors commencer pour les deux protagonistes une merveilleuse histoire d'amour qui va les aider à se reconstruire. Par la magie des mots, des anagrammes de Jacques Perry-Salkow, le langage des oiseaux qui est pour elle universel, Toscane va enfin pouvoir s'aimer et laisser son passé derrière elle en faisant des rencontres, ou en manquant des rendez-vous, qui vont lui permettre de s'affranchir des carcans du passé. Toscane c'est un peu nous car nous avons tous en nous des fêlures et des blessures qui nous empêchent de nous aimer et de profiter totalement de notre vie. Il y a énormément de poésie qui se dégage de ce roman plein de douceur et d'espoir. On aimerait pouvoir un jour être comme Toscane et s'aimer enfin soi-même.
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