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Critique de MaggyM


MaggyM
24 septembre 2022

C'est parce que l'intrigue se passait dans un petit village d'Andenne, la commune belge dans laquelle je vis, et que la couverture était magnifique que j'ai acheté ce roman auto-édité. Et quelle bonne surprise !

Paola Lahaut signe avec ce premier roman un polar haletant qui m'a intriguée jusqu'au bout. Déjà, l'autrice place son intrigue en 2035 soit 15 ans après la première pandémie (il y en aura d'autres d'ici là), dans un monde où les jeunes choisissent l'enseignement à distance ou en présentiel, ne connaissent pas ce que c'est que de manger au restaurant et où il leur est interdit de circuler seuls, surtout le soir. le masque, ils sont nés avec et ils trouvent normal de ne pouvoir fréquenter que deux ou trois camarades en dehors de l'école. Dans ce monde devenu bien froid malgré les canicules à répétition, Betty et Youcef, deux jeunes, disparaissent. La police pense à une fugue, les parents sont moins convaincus. Quand un des colocataires du jeune homme se suicide, l'attention de Mathias, policier affecté à l'enquête, est définitivement éveillée.

Situer le roman dans un futur proche était un pari que Paola Lahaut a très bien relevé à quelques détails près et qui s'effacent devant la performance.

C'est à l'aide de chapitres très courts, entremêlant tour à tour des scènes avec les disparus, les parents, les voisins, la police et même le ravisseur, que l'autrice donne un rythme échevelé à son roman. le lecteur ne peut que se poser des questions toutes les 4 ou 5 pages; semblant passer constamment du coq à l'âne, il n'a qu'une envie, tourner les pages encore et encore.

L'intrigue est également rythmée par des flashs infos réguliers ce qui permet aussi à Paola Lahaut de décrire l'évolution de la presse et de la stratégie policière. L'ensemble peut paraître hétéroclite mais en fait tout se tient, tout a du sens et au final, chaque détail était important.

Jusqu'au bout, même si j'ai parfois eu l'un ou l'autre soupçon bien vite évacué, je n'ai pas deviné la fin.

Pour un premier roman, rédigé sans l'aide d'un éditeur, franchement, chapeau bas !
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