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Critique de ggrosjean


A l'époque, quand j'avais entendu Jean-Luc LAHAYE parler de son livre, il en parlait de façon tellement convaincante, que je l'avais acheté, son livre ! Mais, rien qu'en le voyant, je me posais des questions. Si je croyais encore en l'authenticité, l'honnêteté du témoignage, par contre, j'étais aussi surpris que déçu de constater que ce témoignage n'occupait qu'une petite partie du livre, le reste étant du remplissage pour que le livre ait un volume suffisant pour être vendable. J'avais même remarqué, lors de la lecture, une invraisemblance montrant bien que c'était du remplissage, je ne me souviens plus exactement le détail, mais il s'agissait, me semble-t-il, d'une lettre sensée être de sa mère, mentionnant un fait qu'elle ne pouvait pas connaître en écrivant cette lettre. Donc, un faux document. Bref, tout ça me semblait n'être qu'une affaire bien commerciale.
Suite à la parution de ce livre, et à ses nombreuses interventions dans les médias, Jean-Luc LAHAYE était en train de devenir le "porte-drapeau" des anciens enfants de la DASS qui avaient de bonnes raisons de critiquer la façon dont ils avaient été "ballottés" par cette institution, de familles d'accueil en maisons d'enfants ( dans son résumé : "donnons-nous simplement la main" ) et ça ne pouvait, pas du tout, plaire au pouvoir en place, la DASS était trop puissante, il ne fallait pas la mettre en cause ! C'est donc François MITTERRAND qui était intervenu personnellement pour lui proposer de le nommer président d'une fondation portant son nom. Et alors, à partir de là, finies les critiques de la DASS, de la part de Jean-Luc LAHAYE ! Les établissements gérés par sa Fondation avaient trop besoin des services de placement de la DASS pour qu'il y ait des enfants ! Mieux encore, non seulement il ne critiquait plus la DASS, mais il répétait, lors de chacune de ses interventions dans les médias, que "la DASS, c'était sa seconde famille" ! Mais, si la DASS était devenue sa "seconde famille" qu'en était-il alors des "cent familles" qui étaient sensées avoir été les siennes ? Et, s'il y en avait une seconde, c'est qu'il y en avait une première, non ? Si Jean-Luc LAHAYE était bien un enfant de la DASS, il apparaissait clairement que son témoignage perdait toute crédibilité, et sa popularité s'est évanouie d'un seul coup ! Plus un seul succès dans la chanson, depuis qu'on lui a, ainsi, "cloué le bec" en le nommant président ! Finalement, et c'est très bien ainsi, il y a une justice : le public n'aime pas être trompé par ses idoles, et il n'y a pas que Jean-Luc LAHAYE qui en ait fait les frais. On pourrait citer, à la même période, Linda DE SUZA et sa "valise en carton", ou Rika ZARAÏ qui avait bien fait rire la France entière avec ses "bains de siège", mais beaucoup moins rire quand elle a cru bon de "remettre ça" avec un 2ème ouvrage de médecine naturelle, dont les remèdes ont été incapables de la soigner elle-même, quand elle s'est trouvée très malade par l'abandon de son public ! Nul doute qu'il s'est passé le même phénomène pour Jean-Luc LAHAYE quand le public a compris quel était le personnage.
Revenons, pour conclure, à ce "cent familles" : un livre à lire si on veut, mais en gardant un esprit très critique en éveil !
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