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Critique de torpedo


La couverture est une photographie en noir et blanc. En arrière plan le châssis d'une toile de dos. En premier plan, absorbant tout l'espace, Nicolas de Staël de pied, habillé avec chic, fixe l'objectif. Il me regarde et son regard me met mal à l'aise. Voici la raison bien dérisoire qui m'a fait choisir ce livre qui retrace certains moments de la vie de cet artiste sans pourtant être une biographie. L'auteur propose deux parties bien distinctes. Dans la première, Nicolas de Staël revient seul de nuit en voiture de Paris vers Antibes après avoir assisté à deux concerts une semaine avant son suicide. Dans la deuxième, Stéphane Lambert suit les pas de l'artiste à Bruxelles, dans le Sud de la France, dans son dernier atelier, visite le cimetière de Montrouge où il est enterré. S'interroge sur les influences, sur ses différents voyages - notamment celui au Maroc dans les années 30, sur les rapprochements possibles avec l'oeuvre de Rothko.
Autant j'ai été sensible au début de ce livre où l'auteur laisse divaguer son imagination pour nous proposer ce qu'ont pu être les dernières heures de Nicolas de Staël avant son acte fatal, autant la deuxième partie a été laborieuse. le sujet central glisse lentement du peintre à une introspection de l'auteur qui perçoit ce qu'il tente d'analyser à travers ses propres souvenirs. A la fin de l'ouvrage, Stéphane Lambert avoue même : "Les livres ne sont jamais, contrairement à ce que certains tentent de faire croire, des blocs opaques, séparés de la vie de ceux qui les écrivent. Ce que l'auteur vit parallèlement à l'écriture du livre nourrit le livre, de même que le sujet du livre oriente notre manière de vivre au moment où nous l'écrivons."
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