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Critique de Presence


Ce tome fait suite à la série réalisée par Matt Fraction et Salvador Larocca (à commencer par Dans la ligne de mire). Il comprend les épisodes 1 à 5 de la nouvelle série qui a débuté en 2013, dans le cadre de l'opération Marvel NOW. le scénario est de Kieron Gillen (un scénariste qui avait déjà succédé à Matt Fraction sur Uncanny X-Men), les dessins de Greg Land, l'encrage de Jay Leisten, et les couleurs du studio GURU-eFX.

Le tome s'ouvre avec Tony Stark dans une armure noir & or survolant New York et faisant partager sa profession de foi par le biais de sa voix intérieur : il ne croit pas en Dieu, il croit dans le futur. Peu de temps après il reçoit un appel de Maya Hansen lui indiquant qu'il s'agit d'un message pré-enregistré, qu'elle est vraisemblablement morte et que des individus aux objectifs criminels ont mis la main sur la technologie Extremis (une technologie à base de nanites programmables que Stark avait utilisé pour sa dernière armure). Première objectif pour Tony Stark : s'immiscer dans une vente secrète animée par l'AIM (Advanced Idea Mechanics) pour détruire les exemplaires d'Extremis, et déterminer combien en ont déjà été vendus. Réponse : 4. Il ne reste plus qu'à Iron Man de récupérer ces 4 souches ce qui va l'emmener de la Colombie au vide spatial en passant par les catacombes parisiennes.

Passée la première scène, le lecteur peut avoir l'impression de lire la suite des épisodes de Fraction, sans solution de continuité. La première scène dépare un peu parce que Tony Stark avait dû reconnaître l'existence de notions échappant à la science pendant Fear Itself. Passé cet étrange credo, le lecteur retrouve un Tony Stark hâbleur, sûr de son génie (non sans raison), séducteur (il commence avec une belle blonde), toujours angoissé à l'idée que sa technologie puisse être employée à des fins criminelles, avec une capacité intellectuelle impressionnante pour changer de système de références (penser en dehors de la boîte). La structure de l'histoire est un peu plus traditionnelle que celle de Matt Fraction qui visait une épure, et donc plus facilement accessible. Une fois les détenteurs illégaux d'Extremis identifiés, Stark apporte des aménagements à son armure pour s'adapter à l'environnement et à l'ennemi et il affronte le criminel (et ses hommes de main). du fait qu'il s'agit de la technologie Extremis, Gillen reprend l'idée de Fraction : Iron Man se bat exclusivement contre des individus dotés d'armure technologique, ou améliorés par la technologie. le lecteur retrouvera même Firebrand et le Living Laser (dont Greg Land donne une interprétation encore plus élégante que celle de Larocca).

Les dessins clairs, réalistes et très propres sur eux de Land, sont encrés avec minutie et un grand sens du trait joli, pour un rendu très léché qui met aussi bien en valeur le monde de la haute société que fréquente Stark, que la haute technologie lisse et impeccable. le tome comprend quelques pages de crayonnés de Land, en vis-à-vis des mêmes pages une fois encrées, en noir & blanc. le lecteur peut apprécier le travail de chacun des artistes et l'importance de la mise en couleurs pour l'aspect final. Il émane des images un fort pouvoir de séduction qu'il s'agisse des personnages féminins (avec cette charmante blonde qui explique qu'elle fait semblant d'avoir un QI moitié moindre, ou encore Pepper Potts et ses moues méprisantes), ou des scènes d'action. Greg Land sait rendre les combats visuellement intéressants, sans donner dans le surenchérissement d'effet spéciaux. Il sait aussi s'appuyer sur eux pour les capacités spécifiques de l'armure furtive, très bien rendues par GURU-eFX. Land prend le temps de s'appesantir sur un ou deux décors par épisode pour donner plus de crédibilité à ces endroits. Il ne généralise pas ce dispositif à tous les lieux. D'un coté le bureau de Potts dispose d'une magnifique bibliothèque et d'une belle baie vitrée ; de l'autre Land n'a pas du passer beaucoup de temps à chercher des références visuelles pour les catacombes. Globalement les illustrations permettent au lecteur d'accompagner Tony Stark dans un monde glamour et high-tech, et d'être aux coté d'Iron Man dans les affrontements entre coups assénés avec force, et fournaise générée par les décharges d'énergie.

Kieron Gillen et Greg Land relancent la série en conservant l'ambiance installée par Fraction et Larocca dans la précédente. le récit est plus premier degré et moins épuré, avec affrontements en bonne et due forme, et Tony Stark conservant toujours une longueur d'avance sur ces opposants. Ces derniers réservent plusieurs surprises au lecteur, Gillen ayant pris soin de présenter 4 cas de figure différents. Contrairement à ce que laissait croire la fin de la série précédente, Iron Man ne s'élance pas tout de suite dans l'espace à la recherche de nouveaux stimuli. le lecteur peut supposer que Gillen a dû concocter une histoire intermédiaire pour que l'éditeur Marvel coordonne les différents plannings de sortie des séries, afin d'avoir une concomitance entre la série Iron Man, et la participation du personnage à la nouvelle série des Les gardiens de la galaxie de Brian Michael Bendis et Steve McNiven.
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