La fierté, l’appréhension et l’instinct
Nous obligent à nous taire
Une hâte vers le délice
Pour s’occuper du supplice
Aucun instant de liberté
Une merveille infinie
Avec tout l’être, l’extase
Et toujours ces effrois.
Le mot trouve son abri
Dans l’élocution
Consumée par la sobriété
La seule à parler aux nues
Et à accueillir l’imprévue
Pourvoyeuse de lisières
Elle qui s’échange aux destinées
Est une roche déchaînée
Le mot qui résiste
Et se libère
Infiniment là vif
Dans le monde d’écrire
La mémoire qui séquestre le présent
L’âtre d’un aphorisme
Où se consume toute voix
Le rêve reste érigé.