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Critique de Calliope2017


L'intrigue est séduisante : le premier roman inspiré de la vie de l'émir Abdelkader, grande figure de la résistance algérienne pendant la guerre de colonisation française entre 1830 et 1847, et son amitié avec Mgr Dupuch, premier évêque d'Alger.

Tout commençait bien, avec une structure fragmentée mais agréable à suivre (des chapitres qui alternent entre l'enterrement de Mgr Dupuch, les rencontres entre ce dernier et Abdelkader quand l'émir est emprisonné en France et que l'évêque fait tout pour le libérer, et l'épopée de l'émir entre 1830 et 1847), des descriptions poétiques, des personnages attachants avec de grandes valeurs humaines…

Mais ce roman est vite devenu lassant et la lecture ardue. L'aspect poétique cède sa place à des dialogues alambiqués et artificiels ; les personnages parlent comme des livres, et ce sont toujours des paragraphes entiers ! Les discussions pseudo-philosophiques sont surfaites, et certains aspects complètement irréalistes : ainsi Mgr Dupuch met plusieurs années à écrire une lettre à Napoléon III (pourquoi avoir changé la vérité historique, puisqu'il a en réalité écrit un livre, ce qui est beaucoup plus cohérent ?)

L'intrigue est d'une complexité effroyable, avec des centaines et des centaines de personnages, qui sont tous nommés comme si on les connaissait depuis deux cents pages alors qu'ils viennent d'apparaître et que la plupart ne ressortiront jamais ! (et à côté de cela, des personnages comme lalla Zohra sont systématiquement suivis de leur fonction, ici « la mère de l'émir » : au bout de la centième fois on commence à le savoir !)
Le texte est truffé de termes locaux dont aucun n'est expliqué, et le récit est parsemé de descriptions techniques de batailles et de stratégies militaires : personnellement je n'ai rien compris au déroulé de la guerre…

En bref, les 50 premières pages et les 150 dernières passent encore, l'intrigue est alors plus ou moins fluide et agréable à suivre, mais tout ce qu'il y a entre les deux est à mon sens ennuyeux et plein de longueurs… Ce pavé de 600 pages en aurait mérité 300 de moins !

Le seul point positif que je retiens de ma lecture est l'aspect historique, puisque ce roman est très bien documenté et m'a permis de découvrir une phase méconnue de l'Histoire et les grandes figures que sont l'émir et Mgr Dupuch.
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