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Critique de ninamarijo


Lida Larina a 28 ans, elle est russe, et travaille comme illustratrice pour la presse. Kolya est son premier récit graphique qui a été nominé pour le prix Malevitch de la bande dessinée russe.
Son histoire se déroule quelque part en Russie, dans un immeuble sobre. de cet immeuble nous aurons beaucoup de plans fixes, peu différents, sur l'entrée et le couloir où donne la porte toujours ouverte de l'appartement de Kolya et celle de ses voisins qui emménagent. Les personnages évoluent devant ces plans fixes et nous assistons à différentes scénettes de la vie somme toute très banale. Parfois nous pénétrons dans l'appartement ou sortons dans la rue devant l'immeuble.
Lida Larina pose le décor de façon très épuré, son graphisme est simple, elle travaille à l'ordinateur mêlant collages et dessins. Elle a divisé son livre en petites histoires ou scènettes déclinées chacune dans une couleur pastel différente apportant beaucoup de douceur, les tons varient du bleu ciel, au vert, gris, jaune et orangé pâles. C'est une belle trouvaille.
Les personnages, peu nombreux sont très stylisés, leurs mains et leurs corps blancs, font naître une très belle lumière qui jaillit du dessin et apporte de la beauté au graphisme.
Et qu'apprenons-nous dans ces historiettes ? Avec ces plans fixes et les quelques dialogues nous sentons que Kolya n'est pas comme les autres, c'est un être à part, il est singulier. Kolya est grand, maigre et paraît maladroit, il a de grandes mains blanches qui crèvent l'image et surtout il s'exprime très mal ses voisins le trouvent très bizarre, ils ont du mal à le comprendre : « Oooooooooooooh, voisin l'voisin hé hé hé, vvoit tsksk… komiiiil… fo ! Ah ah ah ! » . Parfois Il chante à tue-tête, il boit la nuit, il perd ses clés, il est agité et il est même sujet à des crises qui nécessitent d'appeler l'ambulance pour l'hospitaliser. Pourtant, Kolya est un gentil garçon serviable avec tout le monde et tous semblent l'aimer. Oui, mais, Kolya revient de guerre et celle-ci l'a déglingué.
Sous des apparences de vie banale, dans un immeuble simple, datant probablement de l'ex-URSS, Lida Larina nous décrit une vie simple de gens simples, ainsi que la vie pénible d'un jeune soldat traumatisé. Lida Larina termine par une note d'espoir je vous laisse la découvrir.
Merci aux éditions Ça et là pour l'envoi de cet ouvrage ainsi qu'à Babelio.
Admiration à Lida Larina

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