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EAN : 9782369902751
128 pages
Editions Ca et Là (04/10/2019)
3.62/5   8 notes
Résumé :
Un couple emménage dans un appartement situé dans un immeuble de type HLM de la banlieue de Moscou. Ils se retrouvent avoir pour voisin un homme bizarre, Kolya, qui ne ferme jamais sa porte, et qui parle de façon très "personnelle", marmonnant des sons pas toujours compréhensibles. Le jeune couple s’en inquiète un peu, mais il s’avère que Kolya est connu des personnes âgées du voisinage qui s’occupent de lui avec bienveillance. Suite à sa prise en charge à plusieurs... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Lida Larina a 28 ans, elle est russe, et travaille comme illustratrice pour la presse. Kolya est son premier récit graphique qui a été nominé pour le prix Malevitch de la bande dessinée russe.
Son histoire se déroule quelque part en Russie, dans un immeuble sobre. de cet immeuble nous aurons beaucoup de plans fixes, peu différents, sur l'entrée et le couloir où donne la porte toujours ouverte de l'appartement de Kolya et celle de ses voisins qui emménagent. Les personnages évoluent devant ces plans fixes et nous assistons à différentes scénettes de la vie somme toute très banale. Parfois nous pénétrons dans l'appartement ou sortons dans la rue devant l'immeuble.
Lida Larina pose le décor de façon très épuré, son graphisme est simple, elle travaille à l'ordinateur mêlant collages et dessins. Elle a divisé son livre en petites histoires ou scènettes déclinées chacune dans une couleur pastel différente apportant beaucoup de douceur, les tons varient du bleu ciel, au vert, gris, jaune et orangé pâles. C'est une belle trouvaille.
Les personnages, peu nombreux sont très stylisés, leurs mains et leurs corps blancs, font naître une très belle lumière qui jaillit du dessin et apporte de la beauté au graphisme.
Et qu'apprenons-nous dans ces historiettes ? Avec ces plans fixes et les quelques dialogues nous sentons que Kolya n'est pas comme les autres, c'est un être à part, il est singulier. Kolya est grand, maigre et paraît maladroit, il a de grandes mains blanches qui crèvent l'image et surtout il s'exprime très mal ses voisins le trouvent très bizarre, ils ont du mal à le comprendre : « Oooooooooooooh, voisin l'voisin hé hé hé, vvoit tsksk… komiiiil… fo ! Ah ah ah ! » . Parfois Il chante à tue-tête, il boit la nuit, il perd ses clés, il est agité et il est même sujet à des crises qui nécessitent d'appeler l'ambulance pour l'hospitaliser. Pourtant, Kolya est un gentil garçon serviable avec tout le monde et tous semblent l'aimer. Oui, mais, Kolya revient de guerre et celle-ci l'a déglingué.
Sous des apparences de vie banale, dans un immeuble simple, datant probablement de l'ex-URSS, Lida Larina nous décrit une vie simple de gens simples, ainsi que la vie pénible d'un jeune soldat traumatisé. Lida Larina termine par une note d'espoir je vous laisse la découvrir.
Merci aux éditions Ça et là pour l'envoi de cet ouvrage ainsi qu'à Babelio.
Admiration à Lida Larina

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Je remercie Babelio et les éditions ça et là pour m'avoir permise de lire cette BD.
Un couple emménage dans un immeuble, ils font la connaissance de Kolya, leur voisin. Celui-ci est un homme un peu bizarre, il s'exprime d'une manière assez incompréhensible, fait toujours de grand geste, il boit et fume beaucoup et laisse toujours sa porte ouverte. Kolya attire la sympathie des habitants de l'immeuble. Cependant, l'étrange homme va être emmener aux urgences...

Qu'on se le dise, je n'aime pas du tout les dessins de l'illustratrice mais la morale de l'histoire m'a été très sympathique. Cette BD se lit très rapidement (10/15 minutes) car très peu de texte, en faite l'illustration indique à elle-seule l'histoire, l'ambiance et les personnages C'est ce qui fait le petit charme de cette lecture.
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Pas explicite cette couverture de BD !
Un grand échalas agite de longs bras aux mains comme des oiseaux à l'entrée d'une structure qui pourrait être...une cabine téléphérique qui a subit une chute de neige...

Passé la "lettre au lecteur", délicieusement déjantée de l'auteur, la première page nous met au pied du mur. Et il y en a des murs dans cette histoire.
Ceux des appartements, portes closes , d'où fuitent des parcelles de conversation, de radio... Au pied du mur d'un immeuble baigné de soleil, certainement un matin de printemps. La lumière inonde la page et cette page bruisse de sons ; c'est tellement "réel" qu'on a l'impression de sentir l'odeur du pain grillé, de distinguer les différentes tonalités des voix, le vrombissement du camion et ses freins qui crissent...
Nous entrons dans l'immeuble mais jamais nous n'entrerons dans aucun appartement. Lida Larina nous laisse toujours dehors. le dehors de l'espace où est construit l'immeuble. le dehors des appartement puisque nous restons avec Kolya dans le couloir, devant des portes soigneusement closes des nids des voisins, ou celle de l'immeuble (certainement avec un code d'accès pour éviter les éventuels intrus...).
Des familles cohabitent, se croisent, s'ignorent et supportent un hurluberlu qui lui, vit en osmose avec l'immeuble ; la porte de son appartement est constamment ouverte, il erre dans les couloirs prêt à rendre de menus services ou dans le petit espace vert devant la résidence. Lida Larina maintient son lecteur dans un espace clos et étrangement vivant parce que familier : le notre, celui de nos sempiternelles préoccupations qui restreignent tant la vie, qui réduit le temps humain à une succession d'instants.
Kolya, lui est ouvert à tous les possibles, à toutes les rencontres. Et ses grandes mains et ses larges gestes sont prêts à embrasser, étreindre un monde immense. Complètement en dehors du consensus social du lieu. Lui, il a envie d'être dans le monde, pas à côté.

On ne sait pas grand chose de Kolya car les habitants ne s'intéressent pas à lui : ils sont complétement focalisés sur leur vie. Mais lui est complétement disponible à toute la vie. Un soir d'hiver, il craque. Les voisins font venir les secours. La porte de son appartement est close maintenant. Seul quelque chien semble garder le souvenir de son odeur...
Il faudra attendre les ragots des voisins pour comprendre qui est Kolyan et ce qu'il est devenu.

On le sait que dans nos immeubles il n' y a quasiment pas de vie sociale ; chacun ayant hâte de refermer sa porte sur sa vie et ses problèmes.
Alors il est toléré Kolya. On ne voit de lui qu'un bougre qui s'exprime mal, se trouve toujours sur le chemind'un autre, prend le soleil sur un transat de fortune dans la patio.
Le soir d'hiver où il aura perdu les clés de la porte de l'immeuble aucun ne pensera à le faire entrer pour s'abriter du froid. Une seule personne le verra comme l'homme qu'il est, un homme qui a un besoin viscéral de la communauté de ses semblables et doué de talents ignorés de ces indifférents.

Le traitement graphique est rigoureux, simple : l'impression que Lida Larina a découpé les silhouettes de ses personnages et les fait évoluer sur des décors de papier. Qu'est-ce qui ressemble plus à un immeuble que n'importe quel immeuble ?
Et poutant, la vie pulse.
La palette de couleurs est douce mais nous « voyons » les saisons passer, la lumière faible des couloirs. Traitement graphique et mise en page qui laissent champ libre à l'imaginaire du lecteur. Quand la BD est universelle.
Merci aux éditions ça et là et à Babelio de m'avoir offert la découverte de cet ouvrage et de cette auteure.
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En plein emménagement, un couple fait connaissance avec son nouveau voisin pour le moins atypique, Kolya. Kolya est très voire trop serviable, a toujours le bon mot attachant mélangé au milieu de ses bafouillements, boit souvent trop et semble par moments perdre la raison. Pour cause, il est un ancien soldat et ses traumatismes génèrent en lui des moments de crise laissant transparaître ses cauchemars.

Cette bande dessinée laisse un sentiment très particulier du début à la fin. le graphisme est un mélange entre du collage et du dessin avec des couleurs qui vont généralement du gris au bleu qui m'ont laissée perplexe tout en correspondant parfaitement au scenario. On y retrouve différents épisodes de vie au sein de l'immeuble qui peuvent paraître anodins mais, mis bout à bout, permettent de découvrir le personnage de Kolya et les relations qu'il entretient avec ses voisins. Il est à la fois attachant, un peu effrayant et intriguant.. Bien que très intéressante par sa façon d'aborder son sujet, je ne relirai pas cette bande-dessinée avec plaisir tant elle nous laisse avec un certain pincement au coeur.
Lien : https://sapristea.blogspot.c..
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critiques presse (3)
BoDoi
10 janvier 2020
La « révélation » et la chute arrivent en même temps, laissant une drôle d’impression au lecteur, pas certain d’avoir suivi une comédie ou une tragédie, un exercice de style graphique ou un fin pamphlet de la société contemporaine russe. Sans doute un peu de tout cela en même temps, et c’est ce qui fait de ce Kolya une singulière découverte.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Ricochet
04 décembre 2019
Une fois l’album refermé, ce qui frappe c’est la force évocatrice de ce personnage. Le monde russe actuel surgit de cet immeuble, où cohabitent chaleur et fantaisie. La construction par épisodes, très habile, éclaire le personnage sans percer son mystère. Il intrigue, séduit, repousse et sert de révélateur à la société qui l’entoure, accueillante et réticente, tout à la fois. Un album fort et original.
Lire la critique sur le site : Ricochet
BDGest
07 octobre 2019
Kolya : une plongée singulière et subtile dans le quotidien bancal et sur le fil d'un être abîmé par la guerre. Un talent à suivre.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
-Salut, Kolya!
-Oooh, Voisine-voisine, v-voyez brrr j'aide bzzz...Ouh Ouh!! Hé Hé...
-Je vois...Chapeau l'artiste!
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- Brrrrrrrrrrrrrrrrr...
- Kolya, pourquoi tu te les gèles dehors ?
- Mes c-c-clés, brrr, j'ai perdu mes clés...
- Ah bon, je vois. T'enrhume pas, alors.
- Brrrr...
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