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Critique de Presence


Ce tome contient les épisodes 116 à 119 et le numéro 500 (qui est également le numéro 120).

Le premier épisode est essentiellement consacré à Wilson Fisk, également connu sous le pseudonyme de Kingpin. Qu'a-t'il fait depuis la dernière fois où il a tenté de nuire à Matt Murdock ? Où était-il ? Avec qui s'était-il lié d'amitié ? Et pourquoi revient-il (comme c'est indiqué dans le titre) ?

Dans les épisodes suivants, l'équilibre précaire des différents pouvoirs en place dans Hell's Kitchen, est à nouveau remis en cause, ainsi que l'équilibre précaire de la santé mentale de Matt Murdock.

Ce tome correspond aux derniers épisodes écrits par Ed Brubaker. Il doit donc boucler en peu de pages l'intrigue qu'il a débutée dans le tome précédent et installer une nouvelle situation pour son successeur (Andy Diggle). Or la liste de questions est longue, très longue. Pourquoi les ninjas de The Hand sont revenus à New York pour pourrir la vie de Matt Murdock ? Qui est vraiment ce nouveau maître des arts martiaux Izo et quel lien le rattache à Stick ? Que veut vraiment Wilson Fisk et pourra t'il se débarrasser du fantôme de sa défunte épouse ? Foggy est-il fâché pour de bon ? Les photos compromettantes ruineront-elles la carrière de Dakota North ? Leland Owlsley profitera t'il de sa deuxième chance ? Black Tarentula et White Tiger se sortiront ils de l'emprise de The Hand ?

Une fois de plus le constat est le suivant : Ed Brubaker semble mal à l'aise avec ces personnages. le premier épisode consacré au Kingpin est risible de mièvrerie. Wilson Fisk cherche à bâtir une nouvelle vie, mais on ne sait pas de quoi il vit, on se demande bien ce que lui trouver sa famille d'accueil et les quelques incursions dans son flot de pensées le font passer pour un gentil nounours un peu naïf, en complète incohérence avec ce tacticien brutal et sans pitié. La suite n'élève pas le débat car Brubaker dispose de trop peu de pages pour approfondir quelques personnages que ce soit. du coup Izo fait figure de resucée insipide de Stick (même si son origine partielle laisse entrevoir un grand potentiel, et encore le mysticisme de pacotille attaché au ninja aveugle est trop superficiel). Lady Bullseye fait de la figuration basique, alors que son origine laissait espérer beaucoup plus. Mister Fear passe en coup de vent dans une case, juste pour bien montrer que Brubaker dit au revoir à chacun des personnages.

L'épisode 116 est dessiné par David Aja. Il effectue un travail avec une mise en page assez sage, des dessins à mi-chemin entre le photoréalisme et un encrage simplificateur pour un résultat qui ne retient que l'essentiel pour transmettre toutes les émotions. Il faut le voir pour croire que Wilson Fisk dans un environnement familial peut rester crédible. Les autres épisodes sont dessinés par le tandem habituel de Michael Lark encré par Stefano Gaudiano (avec 2 pages dessinées par Klaus Janson dans l'épisode 500, rien de remarquable). Ils sont remarquables de précision dans les décors à base de photos retouchées. Ils ont un peu perdu de leur originalité dans les évolutions aériennes de Daredevil. Un peu comme le scénario de Brubaker, leurs illustrations sont agréables, mais pas inoubliables.

Donc au final, ce tome m'a laissé une impression très partagée. D'un coté, Brubaker bâcle son histoire au détriment de tous les personnages ou presque, faute de suffisamment de pages. de l'autre, il nous convie à une course contre la montre assez prenante qui amène Daredevil dans une situation inédite. Et je me surprends à me dire en fermant ce comics que la suite a plus de potentiel de divertissement que ce que je viens de lire. La destinée de Matt Murdock est ensuite confiée au scénariste Andy Diggle.
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