[…] il avait compris que les riches étaient encore plus faciles à plumer que les pauvres. Les pauvres il fallait leur vendre les mensonges qui les poussaient à donner de l’argent. Les riches il suffisaient de trouver un mensonge qu’ils avaient envie de croire.

En 1898, ma mère m'a trainé jusqu'au Mexique.
Elle s'était entichée d'un certain McVicar, un homme riche qui dirigeait une expédition.
Je l'avais déjà vu regarder un homme ainsi, comme s'il allait la sauver...
Mais les serviteurs de M. McVicar agissaient de même. Plutôt comme des adeptes.
Je semblais être le seul à ne pas tomber sous son charme...
A l'époque, j'ai cru que c'était parce que je n'avais que douze ans...
Mais plus tard j'ai vu les choses sous un autre angle.
Le quatrième soir, ce qui était déjà étrange l'est encore devenu davantage...
McVicar hurlait sur ses hommes; disait qu'il avaient perdu la piste...
Et le lendemain matin, ils brûlaient les carcasses de deux mules qui avaient été mutilées pendant la nuit.
Mais leurs blessures étaient curieuses, comme si elles avaient été déchiquetées par des mâchoires géantes.
Et McVitar ne quittait plus sa tente.
J'ai tenté d'expliquer à ma mère que ces gens étaient des fous, qu'on devait rentrer chez nous...
Mais elle a refusé de m'écouter.
Elle s'était mise à se comporter comme les Mexicaines de l'expédition.
Elle dansait au son de la musique de la terre...
Je ne la reconnaissais plus.
J'ai profité de toute cette agitation pour me glisser dans la tente de McVitar...pour m'y cacher et le poignarder dans son sommeil.
Mas j'y ai fait une découverte ... Un très vieux manuscrit, ouvert comme un livre de prières.
Ecrit dans une langue que je n'avais jamais vue, ni avant, ni depuis..
Mais je tournais les pages comme hypnotisé...
Et des images ont surgi dans ma tête...
Comme une marée, une cascade d'horreurs.
Une peur glaciale a envahi le ciel étoilé...
Mais je ne pouvais pas détourner les yeux.
Pas avant que leurs millions d'yeux ne se détournent de moi.
Sueur. Souffle court. Fumeur.
Un objet lourd dans sa poche. Glisse sur du nylon à chaque pas. Flingue ?
Gaffe, Polo. Une DS ça se remplace. Pas une tête trouée... ni une colonne vertébrale, d’ailleurs.
Quelque soit la vitesse à laquelle on roule, le temps semble s’arrêter dès lors qu’on sait qu’on est en retard.
Ce sont toujours les petits riens qui rouvrent les portes de l'oubli. Les détails... Un rouge à lèvres évoque un sourire... Le sourire une voix... Puis un visage...
Et d'un coup, Charlie comprend chez qui il vient de se réveiller juste avant de la trouver morte sur le sol du living.
Le 7 décembre 1941 a donc commencé par deux assauts simultanés. L'un mené au grand jour par des soldats et des bombardiers... un drame national... l'autre livré en secret par des hommes masqués aux étranges pouvoirs... et ces guerriers d'un autre monde... qui resterait caché.
Je ne devrais pas faire ça, je sais. Pas avec gros tas qui m’attend au tournant.
Mais un peu de dope arrondit les angles.
Et ma vie en a trop, des angles.
Mais bon sang… ça arrange tout. Je ne m’en lasserai jamais…
A chaque fois, tout s’en va disparaît.
Et moi avec.
Il sait que toutes les femmes du monde rêvent d'assister aux nuits de débauche d'Earl Rath.
Ce serait peut-être différent si elles savaient ce qui se passe vraiment dans les collines.
Mais probablement pas.
Les stars de cinéma, c'est le meilleur aphrodisiaque au monde.
Le truc à savoir, c’est que la plupart des plans, même les bons, sont des châteaux de cartes. Le moindre détail qui foire, et tout se casse la gueule.
Opposés depuis le début...
Parce que mon monde est tout en nuances de gris, Batman.
Voilà pourquoi tu ne me comprendra jamais.
Il y a tous ces gens bien pris au piège de sales situations.
C'est mon domaine...
Entre le bien et le mal.