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Critique de JIEMDE


Ah Venise… Ses canaux, ses églises, son patrimoine et ses fêtes épiques. Mais en ce milieu du XVIIIe siècle, les festivités du carnaval tournent à l'angoisse au fil des cadavres de notables retrouvés successivement assassinés. Une vengeance ? Assurément, comme en atteste une mystérieuse mais symbolique rose blanche déposée sur les cadavres.

Aucun d'eux n'était irréprochable certes. Mais « si tous les maris trompés devaient passer par les armes ceux qui leur font porter les cornes, Venise se trouverait bien dépeuplée ». Et irréprochable, qui peut se targuer de l'être dans cette Venise entre deux eaux et deux époques, où le Doge Pisani tente de sauvegarder les apparences de la puissance d'antan, tandis que les échos des mouvements progressistes européens se font entendre jusqu'aux portes de la lagune ?

Devant l'inertie et l'incapacité du pouvoir local à stopper cette vague criminelle, Flavio Foscarini, nobiluomo vénitien et son ami Gasparo Gozzi vont conduire leur propre enquête et découvrir la face cachée de ce microcosme vénitien dont les masques cachent bien plus que des visages. Car à Venise, la ville où « si quelqu'un pète à Castello, ça pue à Santa Croce », tout finit toujours par se savoir.

Lire La Vestale de Venise de Robert de Laroche, c'est se plonger dans un polar historique, à l'intrigue classique mais solide et particulièrement bien documentée. Mais en grand connaisseur de la Sérénissime (sa ville de coeur où il habite désormais), Laroche réussit surtout à nous embarquer dans une visite guidée passionnée et amoureuse, loin des clichés touristiques.

Dans les pas de Flavio et Gasparo, on se perd ainsi dans la brume et les ruelles, les palais et les îles de la lagune, les jardins secrets et les ateliers d'artistes cachés. On y croise la grande Rosalba Carriera et quelques autres figures historiques. Et aussi quelques chats. Forcément… On n'oublie pas enfin, en chemin, de passer prendre un verre au Florian ni d'applaudir les festivités de la Piazza.

Pourtant peu adepte du genre, j'ai apprécié la promenade. Et comme le héros semble appelé à devenir récurrent, j'attends la suite avec envie.
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