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Critique de florencem


Je pense que cela ne vous étonnera pas vraiment si je vous dis que j'ai découvert la série de Kathryn Lasky grâce au film d'animation tiré des Gardiens de Ga'Hoole. Je n'étais pourtant pas trop partante pour voir le film au départ, le fait que des chouettes et des hiboux soient les héros de l'histoire était assez étrange pour moi. Et puis j'ai fini par le voir. J'ai été bluffée par la beauté des animations mais aussi par le récit en lui-même. L'univers était complexe, bien ficelé et plein de magie. du coup, je me suis décidée à commencer les romans.

Le premier roman, si vous avez vu le film, correspond à peu près à la première partie de l'adaptation. Je dis à peu près, parce qu'il y a pas mal de différences entre les deux oeuvres même si dans le fond, je n'ai pas été trop perdue par rapport à ce que je connaissais. Je sais que cela va peut-être paraître étrange, mais j'ai préféré le film à ce niveau-là. J'ai bien aimé ce premier tome, attention, mais je ne sais pas, il y avait quelque chose de plus dans le film… Mais n'étant qu'au premier tome de la série, je ne peux pas non plus trop en juger tout de suite.

Aimant beaucoup les rapaces, j'ai beaucoup aimé le roman pour son côté réaliste dans un certain sens. Je pense sans trop me tromper que l'auteur a dû se renseigner sur les us et coutumes des chouettes et hiboux, et même si le tout est romancé, il est très agréable de découvrir la vie de tous les jours des différents oiseaux que nous rencontrons. Ce n'est pas non plus un cours intensif tout du long, mais il y a des petites informations de-ci, de-là qui nous sont données. J'apprécie beaucoup l'effort de l'auteur à ce niveau-là. Il n'était pas forcément facile de choisir ces créatures comme héros et les rendre réalistes au possible nous aide vraiment à comprendre et analyser ce qu'il se passe de leurs points de vue.

Il est d'ailleurs très facile de s'attacher à Soren, Eglantine, Gylfie, Madame P, Perce-neige et Spéléon (même si ces derniers n'apparaissent qu'à la fin du roman). Les caractères y font beaucoup, mais je pense que le fait qu'ils soient des oiseaux que l'on voit grandir (je parle de Soren et Gylfie dans ce cas présent), nous aide à comprendre leur évolution et leur état d'esprit. le courage des deux héros est d'ailleurs progressif. Ils se rebellent de façon très intelligente et parviennent à faire des prouesses petit à petit, se surprenant eux-mêmes quelque fois. On assiste à une évolution rapide (le tome étant assez court) mais plausible, même si je l'avoue, j'ai trouvé un peu facile la venue du moment marquant du roman. Néanmoins, le long passage traitant de Saint Aegolius est assez anxiogène. le récit ne va pas non plus dans trop de détails, mais on sent l'horreur qui transpire de cet « orphelinat », et la folie de ceux qui le dirige est palpable à tout moment. Il est d'autant plus effrayant qu'à ce point du roman, on ne saisit pas encore trop bien le pourquoi du comment ? Pourquoi Crocus et Hulora font-elles cela ? On nous donne une explication, mais je n'arrive pas à réellement comprendre l'existence de l'orphelinat. Et c'est dérangeant à bien des égards, mais dans le bon sens. Comme je l'ai dit, cela ajoute un peu de folie à l'entreprise des deux femelles qui dirigent les lieux.

La fin du tome nous promet beaucoup de choses, et j'ai très envie de poursuivre ma découverte de la série. D'une part pour comprendre l'existence de Saint Aegolius et les desseins de Crocus et Hulora, mais aussi pour voir évoluer le quatuor que forment désormais nos héros.

Quant au style de l'auteur, je l'ai trouvé très fluide, facile à lire, pas du tout enfantin mais qui reste à la portée d'un public jeune. L'histoire nous transporte déjà dans un univers magique et plein de mystères, en qui je place beaucoup d'espoir pour la suite.
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