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Critique de Cancie


Naoufel surnommé Nafnaf est né à Rabat. Ses parents y étaient tous deux professeurs de littérature française. Mais, "l'année de ses onze ans, contraints d'émigrer, du fait de leurs penchants pour la démocratie, ils choisirent de se fixer en France, à Poitiers." Et voilà qu'un an après, ils meurent dans un accident et Nafnaf est recueilli par son oncle Sam et fait ainsi la connaissance de ses cousins Abderraouf et Shéhérazade dont la beauté lui coupe le souffle.
Pour lui, solitaire, timide et chétif, les ennuis vont commencer face à ce cousin Raoud caïd des gamins du quartier. Quelque temps plus tard, poussé par vengeance, il va perdre sa main droite sous une scie circulaire. Cette main restée trop longtemps à terre ne peut être greffée et se retrouve au frigo pour être disséquée par les étudiants, sauf que le frigo tombe en panne et notre main va sortir de son coma. Désormais, elle n'aura qu'un seul but : retrouver son corps.
Que d'aventures, d'émotions, de frissons mais aussi de franche rigolade dans ce magnifique petit livre de Guillaume Laurant ! La cavalcade de cette main dans les rues de Paris qui doit recourir à toutes les ruses possibles et imaginables pour tenter de retrouver son corps fait appel à une imagination débridée de la part de l'auteur. Quel régal !
Quant à Nafnaf il doit se débrouiller seul face à tous les pièges qui lui sont tendus et rien ne permet de savoir s'il va parvenir à vaincre ces périls. Il est à deux doigts de lâcher prise lorsque Gabrielle entre en scène. L'espoir renaît.
En racontant en parallèle ces deux vies, celle de cette main et celle de ce corps affaibli qu'est devenu Nafnaf, l'auteur nous emmène dans le fantastique d'une façon magistrale et merveilleuse.
La poésie, l'humour et même le burlesque rythment ce roman savoureux empreint de sensualité. Il m'a permis passer un excellent moment de lecture. D'apparence très simple et faisant penser un peu à un conte de fées, il est beaucoup plus que cela et s'apparente davantage à une métaphore.
Happy Hand était sorti en 2006 et vient d'être réedité par les éditions Points en version poche et réintitulé J'ai perdu mon corps, titre éponyme du film d'animation de Jérémy Clapin, sorti en salle en novembre dernier. La couverture du livre représente l'affiche du film.
Clin d'oeil humoristique final avec ces derniers mots : THE (happy) HAND !
J'avoue avoir découvert ce roman lors de la promo faite autour du film et avoir grande envie maintenant de le découvrir.

Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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