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Critique de domi_troizarsouilles
Autant j'avais beaucoup aimé le premier tome des aventures de David Corduno et de son équipe, le bien nommé « Jeux de mains », autant j'ai été plutôt déçue de celui-ci, qui lui fait suite – et ce malgré les notes dithyrambiques qu'il semble avoir remportées ! mais, vous l'avez compris, je ne partage pas ce point de vue.
C'est que, pour moi, ce livre a un goût persistant de réchauffé, et même un peu de brûlé qui colle au fond, et dont je n'avais franchement pas envie : on reprend les bases de l'enquête du premier tome, pour relancer et étoffer le suspense du second, mais je peine encore à comprendre pourquoi les auteurs n'ont pas préféré se lancer dans une autre histoire, plutôt que de ressasser encore et encore cette vieille affaire en la faisant rebondir d'une façon bien peu naturelle… d'autant plus que, il faut bien l'avouer : j'ai lu « Jeux de mains » il y a déjà un moment, si bien que j'avais quand même oublié certaines chose !
Mais les auteurs n'ont vraisemblablement pas pensé à ces lecteurs qui, comme moi, éclatent leur lecture de différents tomes d'une même série. Ainsi, il n'y a aucun résumé ou rappel des événements précédents (en début de volume par exemple) ; en revanche, il y est fait référence sans arrêt, par allusions cependant, jamais rien de bien (ré)expliqué, comme si on avait lu le tome précédent la veille ! Ouf : ça ne gâche pas complètement la lecture, mais ça l'alourdit par moments…
Et puis surtout, comme je disais : j'aurais espéré « autre chose », je pense que les auteurs en étaient largement capables, mais ils ont préféré refaire du neuf avec du vieux, ce qui a plu à la majorité semble-t-il, mais moi je m'en suis peu à peu lassée.
Ce qui n'a sans doute pas aidé, c'est la surenchère dans le glauque et le sanglant. J'avais le vague souvenir que le premier tome contenait pas mal d'hémoglobine, mais alors ici, on atteint des sommets… à mon sens tout à fait inutiles ! À se demander si les auteurs ont voulu imiter les pires séries américaines qui accentuent le côté sanglant, hélas au détriment d'un suspense vraiment maîtrisé et/ou intéressant. C'est un peu du grand spectacle mais sans autre intérêt ; du sang, du sang, du sensationnel mais guère de finesse dans l'analyse, dans la conduite de l'enquête, et assez peu de consistance au final. Certes, les auteurs s'attachent toujours autant à leurs personnages, et on a par moments le sentiment d'entrer dans la tête de David ou de l'un ou l'autre de ses coéquipiers : il y a bien une plongée de type « psychologique » intéressante… mais qui, pour moi, reste écrasée, comme effacée par trop de boyaux qui débordent de partout.
Tout ceci ne veut pas dire que le livre ait été mauvais en soi (sinon il n'aurait pas plu à tant de gens par ailleurs !), mais j'en attendais tellement autre chose !
Il reste le côté « très belge » de ce livre. Dans le premier livre, j'avais été enchantée par cette balade à travers les différents quartiers de Bruxelles, mais bien un peu agacée par le langage très belgo-belge souvent exagéré des personnages – oui, la belgitude assumée, j'adore, mais « trop is teveel » comme on dit chez nous (entendez : trop, c'est trop, dit dans un mélange de nos deux langues nationales principales).
Dans ce livre-ci, on garde ce côté dynamique d'une balade presque touristique dans les rues de Bruxelles, très réaliste et qui fait vibrer mon coeur d'habitante de cette ville… et on ajoute quelques passages par Namur (avec un personnage trop peu exploité, alors que là aussi il y avait du potentiel !), ma ville natale, si bien que le charme opère complètement !
Par ailleurs, côté langage, on reste dans du « couleur locale », réellement proche d'un langage oral là aussi très réaliste, notamment dans les dialogues, mais désormais je n'ai plus ressenti cela comme excessif, dès lors j'ai vraiment apprécié cet aspect-là !
J'ai donc terminé ce livre (il y a déjà une semaine ! mais je suis à nouveau très en retard pour plusieurs de mes commentaires de livres) avec le sentiment d'un « peut mieux faire » évident : les auteurs ont préféré faire du neuf avec du vieux au lieu d'exploiter tout leur talent dans une histoire complètement différente, et j'ai trouvé ça dommage. J'ai aussi regretté la surenchère d'hémoglobine et autres scènes glauques, à mon sens inutiles à ce point-là. Cependant, le côté belgitude assumée, de façon désormais mieux dosée, dans des dialogues réalistes ou à travers une espèce de « balade dans la ville » à Bruxelles et à Namur, ça me séduit toujours autant !
C'est que, pour moi, ce livre a un goût persistant de réchauffé, et même un peu de brûlé qui colle au fond, et dont je n'avais franchement pas envie : on reprend les bases de l'enquête du premier tome, pour relancer et étoffer le suspense du second, mais je peine encore à comprendre pourquoi les auteurs n'ont pas préféré se lancer dans une autre histoire, plutôt que de ressasser encore et encore cette vieille affaire en la faisant rebondir d'une façon bien peu naturelle… d'autant plus que, il faut bien l'avouer : j'ai lu « Jeux de mains » il y a déjà un moment, si bien que j'avais quand même oublié certaines chose !
Mais les auteurs n'ont vraisemblablement pas pensé à ces lecteurs qui, comme moi, éclatent leur lecture de différents tomes d'une même série. Ainsi, il n'y a aucun résumé ou rappel des événements précédents (en début de volume par exemple) ; en revanche, il y est fait référence sans arrêt, par allusions cependant, jamais rien de bien (ré)expliqué, comme si on avait lu le tome précédent la veille ! Ouf : ça ne gâche pas complètement la lecture, mais ça l'alourdit par moments…
Et puis surtout, comme je disais : j'aurais espéré « autre chose », je pense que les auteurs en étaient largement capables, mais ils ont préféré refaire du neuf avec du vieux, ce qui a plu à la majorité semble-t-il, mais moi je m'en suis peu à peu lassée.
Ce qui n'a sans doute pas aidé, c'est la surenchère dans le glauque et le sanglant. J'avais le vague souvenir que le premier tome contenait pas mal d'hémoglobine, mais alors ici, on atteint des sommets… à mon sens tout à fait inutiles ! À se demander si les auteurs ont voulu imiter les pires séries américaines qui accentuent le côté sanglant, hélas au détriment d'un suspense vraiment maîtrisé et/ou intéressant. C'est un peu du grand spectacle mais sans autre intérêt ; du sang, du sang, du sensationnel mais guère de finesse dans l'analyse, dans la conduite de l'enquête, et assez peu de consistance au final. Certes, les auteurs s'attachent toujours autant à leurs personnages, et on a par moments le sentiment d'entrer dans la tête de David ou de l'un ou l'autre de ses coéquipiers : il y a bien une plongée de type « psychologique » intéressante… mais qui, pour moi, reste écrasée, comme effacée par trop de boyaux qui débordent de partout.
Tout ceci ne veut pas dire que le livre ait été mauvais en soi (sinon il n'aurait pas plu à tant de gens par ailleurs !), mais j'en attendais tellement autre chose !
Il reste le côté « très belge » de ce livre. Dans le premier livre, j'avais été enchantée par cette balade à travers les différents quartiers de Bruxelles, mais bien un peu agacée par le langage très belgo-belge souvent exagéré des personnages – oui, la belgitude assumée, j'adore, mais « trop is teveel » comme on dit chez nous (entendez : trop, c'est trop, dit dans un mélange de nos deux langues nationales principales).
Dans ce livre-ci, on garde ce côté dynamique d'une balade presque touristique dans les rues de Bruxelles, très réaliste et qui fait vibrer mon coeur d'habitante de cette ville… et on ajoute quelques passages par Namur (avec un personnage trop peu exploité, alors que là aussi il y avait du potentiel !), ma ville natale, si bien que le charme opère complètement !
Par ailleurs, côté langage, on reste dans du « couleur locale », réellement proche d'un langage oral là aussi très réaliste, notamment dans les dialogues, mais désormais je n'ai plus ressenti cela comme excessif, dès lors j'ai vraiment apprécié cet aspect-là !
J'ai donc terminé ce livre (il y a déjà une semaine ! mais je suis à nouveau très en retard pour plusieurs de mes commentaires de livres) avec le sentiment d'un « peut mieux faire » évident : les auteurs ont préféré faire du neuf avec du vieux au lieu d'exploiter tout leur talent dans une histoire complètement différente, et j'ai trouvé ça dommage. J'ai aussi regretté la surenchère d'hémoglobine et autres scènes glauques, à mon sens inutiles à ce point-là. Cependant, le côté belgitude assumée, de façon désormais mieux dosée, dans des dialogues réalistes ou à travers une espèce de « balade dans la ville » à Bruxelles et à Namur, ça me séduit toujours autant !
