Bruno Lavillatte tente d'expliquer le désamour dont est victime
Claude Lelouch de la part de la critique. Ce livre m'a été transmis par Babelio que je remercie ici.
Bruno Lavillatte a écrit cet essai ,"
Lelouch retenez bien ce nom", dans lequel, non sans mal, en s'appuyant en grande partie sur les déclarations de
Claude Lelouch lui-même, il analyse les éléments de son art qui pourraient avoir créé ce rejet des critiques.
Le style
Lelouch, s'il en est un, tournerait d'abord et surtout autour de l'amour ; l'amour de la vie, des gens, des femmes, et aussi des sentiments. Mais pas que...Ajoutez à cela un réalisateur épris de réalisme qui mise toute son oeuvre sur le rôle de sa caméra, "objet technique surinvesti, totalement en prise avec quelque chose de quasi métaphysique"(p.76)
Bruno Lavillatte décortique toute l'oeuvre de
Lelouch, et ses déclarations, jusqu'à en faire une philosophie.
À force de couper les cheveux en quatre, j'ai eu du mal à m'en faire une synthèse claire.
Néanmoins, "
Lelouch ayant tout le monde contre lui, sauf le public", avis que je partage, je garde quelques concepts de cette analyse:
-
Lelouch propose le bonheur comme solution; cette vision des choses est insupportable à une certaine critique (p.37)
- "Le mélange du rationnel et de l'irrationnel, c'est ce que certains aiment et d'autres détestent, en particulier certains critiques" (p.57)
- "chaque film est le brouillon de celui d'après" ce qui est insoutenable pour la critique traditionnelle. Cela explique qu'aucun film n'est réellement fini.(p.72-73)
- "Ce que j'ai voulu filmer toute la vie, c'est la spontanéité. C'est mieux que la vérité ". Il s'en suit que "souvent la critique ne sait pas par quels bouts appréhender un film de
Lelouch" (p.142, 143)
Aussi fouillé et complet qu'il soit, ce livre essaie à corps perdu de prouver quelque chose d'indéfinissable pour expliquer ce rejet de la critique vis à vis des films de
Lelouch, et je me suis souvent noyé dans ce labyrinthe de citations.