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Critique de Luria




Chapitre 1
"il faut que je m'attelle à mon laughing stock". On tourne la page, et là Dominique A apparaît avec un grand sourire.

On a là la structure du livre, un chapitre, une photo ou plus, un beau papier au grain velouté, une belle odeur qui émane des pages. Solide nous titre l'objet. Immuable j'aimerais ajouter comme Dominique A. Qui semble ne pas avoir changé, malgré les ans, dont on écoute pourtant avec toujours autant d'intérêt, de pur plaisir même pour certains morceaux, les textes, la voix. Sa voix. (oui, je préfère l'artiste dépouillé, presqu'à nu, même si, enrobé de volutes nouvelles il est extrêmement plaisant à écouter en concert). Et dans ce livre on la lui donne sa voix, sa parole. Tout en gardant une extrême pudeur.


On y apprend par exemple qu'il aime les relations épistolaires. Moi aussi. J'ai eu un instant très envie de lui écrire sur une feuille, une vraie, de papier. Un instant... Je ne le ferai pas. J'ai toujours jalousement évité d'en savoir trop sur les artistes musiciens que j'aime écouter ou les acteurs que j'aime voir jouer. Sans doute par peur de perdre la puissance de ce qu'ils créent si je n'aime pas ce qu'ils pensent.
Je sais aussi qu'il ne regarde pas la télé pour les mêmes raisons que moi.
Bref. Des petites choses simples et sans importance et qui pourtant vous lient. A ceux qui ne partagent que peu votre mode de vie. Comme la vie. Comme les paroles de ses chansons.

Parce que voilà, Dominique A je l'ai découvert en milieu des années 2000 grâce à une bande d'amis soudés dont certains aimaient plus que tout la chanson rock indé française. J'étais étudiante dans une ville qui se voulait accessible à la culture et des concerts, des groupes j'en ai vus, découverts, plein. A cette époque le net n'était même pas assez développé pour pecho des paroles de chansons, alors les vies des artistes... Et c'est ce que j'ai gardé d'eux. de cette période. D'aimer l'art avant la personne.
Aussi étais je tout aussi heureuse que circonspecte en recevant ce livre. Et si... Et si j'en savais trop. Si j'en aimais moins l'oeuvre. Enfin du moins les titres que je prélève à chaque album pour en faire mon propre medley.

Alors grand merci à Grégoire Laville pour ces entretiens riches et pourtant non intrusifs. de quoi effeuiller en douceur les artistes qu'on apprecie. de quoi avoir envie de lire d'autres de ses entretiens. Même s'ils ne sont pas immortels, au corps ardent ni gravés sur la peau, ou encore portes par le courage des oiseaux.

Et je terminerai juste ces lignes en parlant de la maison d'édition, Locus Solus, qui a joint un catalogue à l'envoi. Privilégiant les circuits courts et les partenaires labelisés, ils se veulent Eco responsables et n'ont pas de thème particulier si ce n'est la Bretagne. Et donc sur le catalogue, beaucoup de livres intéressants. Et s'ils ont la même qualité de mise en page que l'ouvrage reçu, ça ne présage que du bon.

[Masse Critique]
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