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Critique de Unhomosapiens


Je suis allé à Eastwood, dans les années 80, visiter la maison de DH Lawrence.
Avec mon epouse très imprégnée des oeuvres de l'écrivain. C'était près de Birmingham, un des foyers industriels anglais. Ça m'a permis de comprendre, je crois, la pensée de Lawrence. le lien entre l'impossibilité de vivre heureux dans un monde en pleine mutation industrielle et les disputes incessantes du couple central de l'intrigue. L'incompréhension fondamentale au sein de ce couple est causée par l'instabilité que l'on observe dans tous les domaines autour de ce couple et la difficulté de s'y adapter. Lawrence ne cesse de dénoncer cette déshumanisation aux répercussions sociales inimaginables. Lawrence, n'a cessé de vouloir remonter aux origines traditionnelles de l'humain. En s'exilant à Taos au Nouveau Mexique ou en Australie. Comme je le comprends ! Ce roman est essentiel si l'on veut comprendre la pensée de Lawrence. Tous les autres en découlent. "Women in love" en est le prolongement, ainsi que "L'amant de Lady Chaterley", entre autre. Lawrence nous amène à réfléchir à nos pulsions profondes. Longtemps avec mon épouse, nous nous sommes nous-mêmes considérés comme un couple lawrencien, suite à nos disputes incessantes et notre difficulté à vivre le monde tel qu'il se présentait à nous. Je crois que l'oeuvre de Lawrence est atemporelle. Lawrence met à nu nos pulsions animales, inconciliables avec la vie dans notre société post-industrielle qui nous éloigne de nos racines naturelles. D'où l'origine de romans comme le "Serpent à p!umes" ou " Kangourou". Ce voyage que nous avions effectué dans l'Angleterre des années 80, avec mon épouse, en pleine crise d'épidémie de la "vache folle", à travers la campagne anglaise parsemée de charniers de bovins calcinés, nous a montré le dérèglement de cette société que dénonçait déjà cet écrivain visionnaire.

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