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Critique de Presence


Ce tome fait suite à Emperor Penguin (épisodes 13 à 18) qu'il vaut mieux avoir lu avant. Il contient les épisodes 19 à 24, ainsi que le numéro annuel 2, initialement parus en 2013. Ces épisodes sont majoritairement écrits par John Layman (le scénariste de la série Chew), conjointement avec Joshua Williamson pour le numéro annuel 2. Ce recueil comprend à la fois les histoires principales de chaque épisode (celles écrites par John Layman), et les histoires courtes (8 pages) également parues dans ces numéros.

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- Les histoires principales -

Épisodes 13 & 14 – Emperor Penguin (Ignatius Ogilvy) poursuit son ascension rapide et brutale au sein de la pègre, cette fois-ci en utilisant le sérum concocté par Kirk Langstrom (Man-Bat). Épisode 15 – C'est le retour de Moi (une jeune tibétaine) à Gotham, sous la forme d'une supercriminelle.

Numéro annuel 2 – Jane Doe est de nouveau en liberté et elle usurpe l'identité de plusieurs femmes qu'elle assassine. Épisodes 16 à 18 – E.D. Caldwell (un magnant de l'industrie) souhaite racheter une partie de Wayne Industries. Il y a 2 nouveaux supercriminels à Gotham ; Scorn et Wrath, et ils en ont après la police, abattant plusieurs policiers.

La lecture de ce tome et son appréciation ne sont pas facilités par les coupures incessantes des histoires plus courtes, et par le changement de dessinateur régulier, essentiellement Jason Fabok, et Andy Clarke. Alors que Layman développe une intrigue à suivre au fil des épisodes, elle est sans cesse interrompue par les histoires secondaires qui viennent développer l'histoire personnelle d'un personnage ou d'un autre.

Pourtant la narration de l'histoire principale reste dans le ton de récits rapides et efficaces, mettant en avant les capacités d'intervention de Batman, tout en développent en arrière-plan de nouveaux ennemis. Layman poursuit la construction d'Ignatius Ogilvy, avec une franchise rafraîchissante. En cours de route, ce dernier explique qu'il n'avait pas d'illusion sur la durée de son moment de gloire dans le monde criminel, et qu'il recherchait effectivement cette sorte de quart d'heure de célébrité (formule d'Andy Warhol).

Il introduit ensuite un nouvel opposant pour Batman (et Bruce Wayne) : E.D. Cadwell. le lecteur sent que ce personnage a du potentiel, même s'il s'agit encore une fois d'une variation sur le double inversé de Bruce Wayne/Batman. Il a la surprise de voir que Layman ne fait pas durer les choses, au point d'éprouver le sentiment que l'histoire en est même menée trop rapidement. Il semble que Layman construise surtout ces personnages pour des histoires ultérieures. Il reste de belles séquences d'action insérées dans une intrigue consistante, mais un peu rapide. Layman et Joshua Williamson capturent avec habilité l'essence du personnage Jane Doe pour une histoire cruelle à souhait dans le numéro annuel.

Jason Fabok dessine et encre les épisodes 19, 20, 22, 23 et 24. le lecteur retrouve son approche réaliste et détaillée, avec une propension à pencher les cadrages pour dramatiser chaque prise de vue. le lecteur se régale de belles pages d'action, avec des postures iconiques pour Batman, et de beaux gadgets technologiques (un arsenal très, très impressionnant). Les supercriminels sont menaçants à souhait et imposants par leur stature, leur solidité et leur force. La ville de Gotham apparaît froide et inhospitalière, tout à fait propice aux affrontements entre Batman et ses ennemis.

L'épisode 21 est dessiné et encré par Scot Eaton. le numéro annuel est dessiné par Eaton, et encré par Jaime Mendoza. Les dessins perdent un peu de leur froideur et de leur esthétique incisive, sans devenir enfantins.

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- Chaque épisode est complété par 1 à 3 histoires courtes, majoritairement écrites par John Layman, et mises en images par Andy Clarke. En tout il y a 10 histoires courtes. Elles permettent de développer le personnage de Kirk Kangstrom (4 histoires), d'Ignatius Ogilvy (2 histoires), d'Harvey Bullock, de Bane, et encore de 2 anecdotes.

La difficulté pour apprécier ces courts récits réside dans le fait qu'ils soient reproduits à la fin de chaque épisode, comme lors de leur parution mensuelle. D'un côté, cela vient perturber le rythme du récit principal ; de l'autre le lecteur doit faire l'effort conscient de se replonger dans l'histoire de Langstrom ou d'Ogilvy. Les regrouper à la fin du tome aurait permis de mieux les apprécier. John Layman réalise un bon travail pour étoffer le couple Langstrom. Il se sert des 2 histoires courtes d'Ogilvy pour apporter un épilogue à son affrontement contre Batman. Andy Clark réalise des dessins très minutieux et appliqués, possédant moins d'élan que ceux de Fabok, mais dégageant plus de réalisme générant une sensation d'immersion impressionnante.
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